150 L i t RE XXII. SALMONOlDES.
CHAPITRE XIX.
Des D istichodes (Distichodus).
Le poisson dont il va être question dans ce genre est,
comme l’a très-justement remarqué M. Geoffroy^ Saint-
Hilaire, celui qui a été parfaitement décrit par Hasselquist
sous le nnm de Salmo niloticus cuuda scjuamosa. Gp)
voyageur l’entendait désigner par les. Arabes de son temps,
sous Te :nom àe%Ifefasch. Mais-, très-peu de temps après la
publication d’Hasselquist, Linné do.nna, dans la dixième
édition du[Sfstema naturoe> sousJe mêm^jnoin (de Salmo
niloticus^ l'indication, d’un poisson tout, différent, qui,
comme l’avait très-bien vu Forskal^ ;est le V^^Alestes
et qu’il ^connaissait pour, étrg^rpSj^loigçé- du
Salmo,mloticus -d’Hassefquist, qui est. le %%gb
Égyptiens. Pour appuyer cette proposition^Forskal ajoutait
que hTNefasch a quatre rayons aux branchies., yj^gt-trois
à la dorsale^et la base , dje la queue c q u ^ te ficelles.
Ce sont ces traits qui ont été employés dans la treizième
édition du Systema naturoef pour établir le Sahno
oegyptius, quecGmelin reconnaît en même temps pour
le Salmo niloticus d’Hasselquist, par conséquent on doit
admettre que le Salmo oegyptius, est une .espèce bien établie;
Elles,a-été désignée dans l’Encyclopédie méthodique
' sous le nom de Salmone nefasch, épithète, adoptée; par
M. de Lacépèdé , quand il a inscrit ce poisson dans son
genre des,£haracins. Cette dernière détermination a été
suivie par M. Geoffroy Saint-Hilaire, qui a donnée dans
l’ouvrage dÉgypte, une description fort détaillée dq,ce
1. I te r p a le s tin ien , p. 378, n.° 88.
CJSAP. XIX. DISTICHODES. 151
poisson. Il l’a accompagnée d’une magnifique figure peinte
d’après le vivant sur les bords du Nil, p^r.; Redouté. Ce
characin nefasch est sur la.même planche que la Citharme.
l/m. 'Cuvier, nayant pas’ assez-insisté sur la différence
den dentition de dès ’ deux poissons1, 1 lési a réunis dans
sonr genre des Citharinês/ G’est M. Mullér qui a , dans sa
Monographie de la îfamille des -Gharacins, fondé le genre
Distichodus. Il est, en effet, parfaitement caractérisé par
un double rang de dents aux deux mâchoires. Elles sont
petites, serrées, à couronne un peu comprimées bifide.
Le corps est allongé, comprimé, l’abdomen arrondi^ La
caudale et l’adipeuse sont couvertes de petites écailles
semblables a celles du corps. Il n’y a guère que le bord
qui £bit nu. Ces- poissons ont un assez long estomac; la
branche montante est allongée et très-charnue. Le pylore
est pourvu de nombreux cæcums, allonges, comme des
petits!intestins; on en voit sur une,assez longue étendue
du duodénum et d’un seul côté. Le canal intestinal est
d’ailleurs assez large et fait quatre circonvolutions. Ces
Nefasch se nourrissent de plantes ; on conçoit qu’ils peuvent
très-bien les couper au moyen de la forme de leurs dents,
v .-Nous ne connaissons dans ce genre qu’une seule espèce,
qui a été parfaitement décrite par Hasselquist, dont Linné
n’a pas parlé, que Forskal a assez nettement caractérisée,
que M. Geoffroy a fait mieux connaître encore par la belle
figure qu’il en a donnée : ;c’est le’Nefasch des Arabes.
En voici la description. Pour éviter cependant toutes
les confusions qui résultent de l’emploi des épithètes, de
niloticus ou d’ioegyptius données à ces différents Salmo-
noïdes, je suivrai l’exemple de Lacépède, et j’appellerai
le poisson