L e S c o pè l e d e P ennant.
(Scopelus Permantii) nob.)
Les côtes d’Angleterre nourrissent un Scopèle, qui a
été déjà décrit, par. Pennant, et que les .ichthyologistes
anglais ont retrouvé, depuis, Je n’ai malheureusement pas
vu ce poisson; jê.regrette de ne pas mieux connaître encore
une espèce ,f|e la Manche. Toutefois, les caractères que
me fournissent les travaux des naturalistes anglais, ne me
laissent aucuns doutes.
Elle est assez semblable au Scopèle de Humboldt. A en juger
cependant par la figure de M. Clarke, la queue serait beaucoup
plus grêle et plus éppite, mais M. Yarrell ne présente passée,
caractère aussi tranché. La dorsale^est reculée sur l’arrière du dos.
Les ventrales sont petites et très-ràpprochéés de l’anale., L’adipeuse
. est très-basse'. '
Dans la figure donnée par M. Clarke, tes premiers rayons,
de lanale s’allongeraient un peu, et laisseraient croire que,,
cette nageoire est coupée en faux : elle est représentée,
plus courte et plus égale par M. Yarrell. Ce qu’on peut
dire (ïès autres caractères du poisson ressemblerait jà, tout
ce que nous ayons observé sur notre premier ScQpèlç. Çette
espèce parut d’abord dans la Zoologie britannique" de
Pennant; mais, par une inconcevable confusion, il y
rapporta toute une synonymie qui convient à l’Argentine.
Je vois que', dans iedition de lyôg, Pennant avait eu
communication de son petit poisson par Brunnich.. Celui-
ci- l’avait troüve sur les côtes" de Shepy. Pennant parait
en avoir eu un second exemplaire qui fut ..pris dans le
comté de Flinshire ,^ rè s de Downing. M. Law serait,
d’après l’ouvrage de | | X'arrell, le second naturaliste anglais
qui ait v u fce petit poisson il la pêdhé aux Orkneys.
Un troisième observateur, M- William Walcott, 1 aurait
également observé sur le rivage près dExmouth. Enfin,,
on- trouve dans le Magasin d’Bistôi-re naturelle une notice
sur un quatrième individu pris dans léFirth de Forth à
Portobelto, Il est fâcheux que qes habiles observateurs
aient consacré dans leurs récentïî écrits le nom d Argentine,
cette dénomination tendant â continuer la côn fusion faite
par Pennant.
Le Scqpèle BORÉAL.
(iScopelu s b o re a lis , JNilsson.)j»]v
Je trouve, dans le Prodrome de 1 Ichthyologié*Scandinave
dë M. Nilsson, l’indication d’un Scopèle sous le nom
que je hii conserve. fiien q[ue fauteur cite laZoologie britannique
de Pennant, il rapporte encore à sop espèce la
figure qu’dn trouve dans les écrits de la Société d histoire
Naturelle de Çopen'hagàe1. L’habile ichthyôlogistefque jè‘
cite*, dit de son poisson
que la tête est assez grosse;' que le museau est court et obtus; que'
^ la mâchoire inférieure monte au-devant de la supérieure, et ‘que les
yeux tontgraiids.
Ces observations faites^ùr la nature par un naturaliste
aussi distingué que 1VI. J^iXsson «se ^apporter» t parfaitement
a la fîgùre qüe j’aycïjée, plus haut, et elles /me fqnt crjàire
que le, poisson des^'côtes d è ^ q iÿ é g e , n’est pas le même
que celui des côtes d’Angleterre : Serait une espèce
1. T. I l, 2.e partie, 1793, t à ï f 1 , fî£>2.