• hérissé de dentelures assez longues. Tout le reste est marqué de stries
concentriques. C’est une véritable écaille de cténoïde par la portion
libre, et de cycldide dans, tout le resté. La couleur est un vert uniforme,
à reflets argentés^ D’après la figure de "Redouté, la caudale
serait bordée de blanchâtre; d’après celle de M. Riffaut, la base de
toutes ces nageoires serait un peu roussâtre.
J’ai sous les veux un nombre assez considérable d’individus
de cette espèce ; car il ny en a pas moins de dix-
neuf de toute .taille, depuis six pouces Jusqu’à dix*neuf.
Les plus anciens de la collection onVété' rapportés du Ni|
par M. Geoffroy et par M. Olivier. M. Darnaud en a aussi
de très-beaux, pris dans le Nil blanc, et enfin il y en à
d’autres qui proviennent du.Sénégal. Cette multiplicité
d’individus me prouve que certains d’entre eux ont. une
formejplus trapue que la plupart des autres; mais comme
je trouve ces variations aussi bien dans le Nil que dans
le Sénégal, et que d’ailleurs les exemplaires ^offrent
aucune différence spécifique notable, je me crois suffisamment
autorisé à dire que le Nefasch- est un poisson
commun à ces deux grands fleuves 4e l’Afrique équatoriale
ou septentrionale.
CHAPITRE XX.
Du genre, A leste {Alestes, Mail.)
Ce genre, justement fondé par M. Muller, comprend
plusieurs espèces que M. Cuvier réunissait dans ses Mylètes.
Il est caractérisé, 'parce que les dents de l’intermaxillaire
sont sur deux rangées éëlles du rang externe ont trois
pomtésntranchahtés ;!la céfironne* dès dents de la rangée
postérieure est plus obtüse'; elle a aussi quelques pointes
saillanteS:’ Le maxillaire n’a-aucune dent. La mâchoire
inférieure; a* aussi les Vdents sur deux rangs : elles sont
assez épaisses, creusées eh go ht ti ère; les'.bords sont plutôt
festonnés que dentelée* Derrière les dents mitoyennes on
en voit deux petites, èÔniqües.- Les pharyngiennes sont
très-petites, mais ellès existent. Jé ' fais fcette remarqué,
parce quelles paraissent àvôir 'échappé aux observations
de l’illustre fondateur dé ‘be’gehre. DânS ce poisson ; les
intestins ne font qu’une 4 circonvolution ; nous comptons
dix à. douze appendices, au pylore pour les espèces du
Nil; celle du Sénégal en a quatorze., . s pg
On voit que dans toutes les espèces de ces différents
genres le nombre des cæcums varie beaucoup ; je crois
môme que les Variations sont individuelles. Les Alestes
sont voraces et se nourrissent d’insectes, de vers et de
poissons. Les espèces de ce genre nous ont offert une
particularité des plus notables, qui n’a pas échappé aux
habiles investigations de mon célèbre confrère et ami.
M. Muller a très-bien remarqué que la vessie natatoire,