bord antérieur du préopercüle, ou du moins très-peu en arrière
de cet.Os. Le premier rayon dç la nageoire est.très-fort, courbé en
arc;lés rayons internes sont, au contraire, assez, petits ; il en résulte
que la nageoire est pointue ; elle surpasse au moins d’un tiers la
longueur de la ventrale, qui est insérée assefc en avant de la dorsale;
celle-ci répond à peu près au milieu de la longueur du tronc, en
n’y comprenant pas la caudale; elle est à peu-près deux-fois aussi
haute que longue. L ’adipeuse est petite. L’anale est étendue à peu
près deux fois autant que son premier rayon est élevé, les derniers
n’ont guère que le tiers des antérieurs. La caudale me paraît être
trilobée, c’est-à-dire, que les rayons-mitoÿèns sont.presque aussi
longs » que les rayons externes ; mais -les intermédiaires à chaque
lobe sont un peu plus courts. Les rayons, très-divisés, sont forts
et comme osseux e
4 i ] | 11; A. 16J v . 9. **
Les écailles sont de grandeur médiocre, cependant plutôt petites
que grandes. Il y en a quatre-vingts rangées le long des flancs; elles
sont finement striées et très-fortement imbriquées. La ligne latérale
descend du haut du scapulaire.vers le bas du ventre; efie suit donc
une courbe concave, tracée par les deux tiers d,e la hauteur,- La
couleur du poisson est un vert olivâtre, plus ou moins foncé sur
le dos, avee des marhrures jaunes, qui deviennent plus sensibles
sur les flancs et su“r le ventre. Sur chaque écaille se trouve un point
noir, formant dans toute la longueur des flancs des rangées longitudinales
P parallèles au nombre de dix-huit à vingt. ;Les nageoires
sont plus ou moins jaunâtres. La dorsale paraît tirer davantage ’ au
verdâtre. Une tache noire longitudinale est étendue sur -tous les
râyotis mitoyens de la caudale. 1 1
Tel est le poisson qui a été déprit .et dessiné par Cuvier1
dans son Mémoire sur les Hydrocyns squs le nom de Hy-
drocyan brevidens, mais qui n’est pas, comme cet illustre
1. Cuvier, Mem. du mus., p. 5 , pl. 27, fig. 1.
naturaliste la supposé,1 le Characinus amazonicus de Spix j
ce que M. Muller avait déjà avec raison établi dâiis son
beau mémoire sur la lamillé;!qes Characin’s. /
Outre l’individu décrit et figùrépar M; Cuvier, et. conservée
dans Muséum d’histoire naturelle, la collection
nationale en possède un autre exemplaire long de dix-neuf
popces, rapport^ du Rio San - Francisco^du Brésil par
M. Auguste de Saint-Hilaire.
M. Cuvier a donné, dans le Règne animal1, une répétition
de la figure publiée^ dans son mémoire.'*
M. Ménétrier a aussi .’^bseïvé *cétte eàpèçe' à Rio-Janeiro,
dans la province de Minas Géràesl ôù elLe se homme
Barro de Jiquitiba.
Le S a lm in a u x fo r t e s m â c h o ir e s .
( S a lm in u s m a x illfis u s , nob.)
Je crois devoir distinguer du poisson précédent un autre
individu
qui a des,formes un peu plus trapues, dont la tête est surtout
beaucoup plus, grosse, et beaucoup plus, large. Tou,t, Ie dessus est
sensiblement plus* .convexe. L’inîervalje^qui sépare les deux yeux
contient plus de trois fois le diamètre : il n’est que d.ouble dans
l’espèce précédente. Les ciselures du crâne sont plus nombreuses et
,en même temps,plus^çugueuses. Le museau,est plu§ large. Lfes dents!
de l’intermaxillaire sont plus .égales entre elles. Les branches de la
mâchoire inférieure sont beaucoup plus larges, plus arrondies, leur
forme donne une tout autre physionomie à cet individu. Les dents
- sont toutes égales entre elles. Le maxillaire est proportionnellement
plus long et beaucoup plus : épais, aussi y a-t-il plus d’ün diamètre