rangées d’épines. Il faut étudier, ce poisson avec attention
pour ne pas le confondre avec le Myleus setiger de
M. Muller.
L’exemplaire que j’ai conservé en herbier est très-intact;
il vient de l’Esséquibo, et a été donné aux collections du
Muséum par M. Schomburgk.
Le M ylé te aux n a geoir es rouges.
(M y le te s ru b rip in n is , Mull.)
Après ces espèces, qui ont toutes de trente-trois à
trente-six rayons à l’anale, il convient de placer le Myletes
décrit et figuré par M. Muller1 sous le nom que nous
devons naturellement lui conserver. Cette espèce, infiniment
voisine du M. rhomboidalis ,
est caractérisée par sa dorsale et par son anale plus longues. L’adipeuse
paraît très-petite.
D. 26; A. 42V:P. iSj V. 1
Le lobe de la dorsale est rouge.
J’accepte cette espèce par égard pour M. Muller, qui a
figuré ce poisson en même temps qu’il a donné sur la
planche suivante la représentation de celle désignée sous
le nom de M. asterias; mais je suis très-porté à regarder
ce M- asterias et le M. rubripinnis comme identiques.
J’ai, en effet, sous les yeux le calque du dessin fait par
M. Schomburgk. Le profil convient parfaitement aux différents
exemplaires que je puis comparer. Il me montre que
le corps est couvert de taches rouges, en même temps que
le lobe de l’anale est de la même couleur.
1 , Mull., H o r . i c h t h . , p . -23 et 38, pl.. 9 , fig. 3.
Le M yléte a éto il e s . *
A {Myletes asterias? Mull.)
C’est une espèce qui diffère des précédentes, parce que
le profil est régulièrement convexe jusqu’à la dorsale.
Le profil du ventre descend très-obliquement jusqu’à l’anale, d’où
-il remonte presque verticalement jusqu’à la queue. Il en résulte
que la plus grande saillie de l’abdomen est précisément au commencement
de la nageoire de l’anus. L ’oeil est grand, car le diamètre
n’est que deux fois et demie dans la longueur de la tête, et l’intervalle
d’un oeil à l’autre contient une fois et trois quarts la largeur de
l’orbite. La dorsale est longue ia l’adipeuse est petite. Quand on
abaisse le lobe antérieur de l’anale, la hauteur entre les extrémités
des deux nageoires verticales est plus grande que la longueur totale
du corps ; mais il est très- facile de coucher le lobe de l’anale en
arrière, de manière à laisser à la nageoire la formé d!une lame de
faux. La caudale est beaucoup plus haute que longue, et sans être
fourchue, la convexité des lobes rend son bord festonné.
D. 27 ; A. 45, etc.
Le dessin que m’a communiqué M. Schomburgk me
montre une couleur bleu d’acier sur le dos, glacée d’argent
sur les côtés, la dorsale jaunâtre avec une tache noire
près de la pointe ; l’anale, beaucoup plus rembrunie avec
le lobe antérieur rouge : des taches de cette même couleur
sont éparses sur le corps.
Le poisson vient de l’Esséquibo. Nos exemplaires sont
longs de huit pouces et demi; un autre vient de Surinam :
il faisait partie des collections que M. Diepering a envoyées
du même endroit au Musée royal de Hollande, à Leyde.
1. Muller et Troschel, p. 24 et p. 86, pl. 10, fig. 2.