de son élève, et il fit, dès la dixième édition, du Salmo
d’Hasselquist son Çyprinus dentex, et; cependant dans
ce même ouvrage il donne parmi ses Salmo un Salmo
niloticus, qui ne peut être autre chose qu’un double
emploi du Raï ôufde te Gyprinus dentex de Linné. C’est
ce que Forskal a parfaitement vu, quand il a dit Salmo
niloticus Linnoei est Aràbum Rai, espèce très-différente
du Salmo niloticus d’Ilasselquist, qui est le Nefasch des
Égyptiens. Il faut bien faire attention, que les notes de
Forskal n’ont pas été mises en ordre avec- assez de. soin
pour qu’il n’y ait pas ici une légère confusion. On en a
fait une plus grande en plaçant les observations de Forskal
sur le S. dentex d’Hasselquist sous son S. Roschal; car
tout ce qu’il dit de ce poisson appartient, comme la
très-bien vu M. Cuvier, à ïlfydrocyon RorskalU.^CZest
pour éviter toutes ces confusions que M. Cuvier, en
décrivant ce poisson parmi ses Mylètes, lui a donné le
nom de M. Hasselquisti, qu’il faut conserver. M. de La-
cépède avait accepté, dans son Ichthyologie, cette détermination
du S. niloticus de Linné , dont il trouvait la
pensée dans l’Encyclopédie méthodique. C’est pour cela,
qu’il lit paraître le Raï sous le nom de Characinus niloticus,
mais en conservant par un double emploi et dans
ce même genre un Characinus dentex, qu’il tirait de
Linné èt d’Hasselquist.
Cette synonymie,. fort embrouillée, avait été éclaircie
par les travaux dé M. Geoffroy, et ensuite par M. Cuvier,
dans les différentes notes du Règne animal, mais ils n’avaient
pas suffisamment établi l’identité du Salmo niloticus de
Linné et du Çyprinus dentex. Il ne peut y avoir aucun
doute sur,ce point. On devait croire que les travaux de
savants aussi illustre&seraient compris par les voyageurs,
jaloux de publier eux-mêrîlfes les résultats de leurs recherches.
'Cest ce qui n’a pas été fait'cependant pair M. Joannis,
qui, après avoir conservé dans son tableau des poissons du
Nil, publié en i835, un Characinus niloticus de Geoffroy,
assoçié-dans ce mémoire .au Characinus nefasch du meme
auteur, lesquels” sont cependant des»-genres differents et
bien déterminés par M. Cuvier, vient ajouter a sa&liste un
Myietes baremozè1 * *, lequel n’est vautre"ifchose, ainsi que
M. Muller le reconnaît to u r comme moi, qu’un nouveau
nom donné à l’espèce dont noiis (nous occupons.
M. Ruppell a observé ce poisson,^et nous a appris
qu’on le nomme au Caire Rachés.
Iff, Riffaut a aussi dessiné le Raï dans son expédition
sur le haut Nil. Ses teintes s-’accordent assez bien avec-
celles données par les autres »voyageurs5 il a. écrit pour
nom arabe Raie.
L’ A LESTE N U RSE.
, (A le s te s nu rse-, nob.)
Le savant et habile naturaliste de Francfort8 a découvert
dans le Nil une seconde espèce qui avait échappe aux
recherches d’Hasselquist, de Forskal et de M. Geoffroy.
c ’est un poisson à çorps plus court, plus haut et remarquable
par la brièveté de son anale. On peut encore ajouter que le museau
est un peu plus pointu et la tête plus courte.
1. Joannis, Mag. zool. de Guérin, 1835, i:PoissQns;,;pl.;, 6.
" 2; R'uppbli, Fortseti. der Beschr. und Abbild, mehrerer neuer Fische im Nil
entdeckt, von D.' Ed. Ruppell, mit dreiSicmdrucktafelnJ Frankfurt am Main, 1832.