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autres sous - familles de Salmonoïdes. M*---Charles Bonaparte,
qui a tenté ce,travail, dit que les Sternoptygini
ont la mâchoire formée par l’os» maxillaire ; cela est vrai
pour le Sternoptyx; mais cela n’est pus plus exact pour
les Argyropelecus que pour les Scopelini.
Le genre Sternoptyx dont nous venons de rétablir tous
les caractères, a sété fondé par Hermann; mais ce célèbre
zoologiste avait négligé les rayons branchiostèges et les
ventrales. Cette erreur de la description fit placer très-
singulièrement les Sternoptyx dans l’ordre dés Apodes,
entre les Xiphias et les Leptocéphales. M. dé LàcépeRé,
acceptant les caractères indiques-par Hermann, fit des
Sternoptyx un ordre particulier de la division des. Apodes,
parce qu’il leur admettait un opercule branchial sans
membrane. Bloch-, dans son Système posthume y. rangea
aussi le genre Sternoptyx dans ce. groupe des Apodes ;
mais il l’associe au Choetodon alepidotus de Linné ,\dont
il fait le Sternoptyx Gardenii, de sorte que le genre
se trouve composé de deux espèces, dont luné est un
Scombérbïde et l’autre un Salmonoïde. Je ne puis trop
adinirer la sagacité de M. Cuvier qui, dès la première
édijtion du Règpe animal, ramena le Sternoptyx à la
famille des Salmonoïclés, quoique à cette époque il fût
encore, obligé d’admettre que le poisson: n’avait point de
ventrales, et que les ouïes paraissaient formées d’une
membrane sans rayons. Ce n’est qu’avec doute, dit-il, que
nous plaçons ici ce poisson que nous n’avons pas vu; ses
prévisions furent justifiées par les nouvelles observations
qu’il put faire;sur,ce curieux poisson, et que des anatomistes
.habiles, MM. Strauss et Beisseissen, s’empressèrent
d’envoyer à M. Cuvier.:
I. STERîJ OP T Y X. 5 0 9
’Nous *ne connaissons encore qu’une seule espece' de
c e ^ é n re , qui Vît dans’dé' grand' bassin de l’Atlantique
èï qu’il ëst difficile procurer, à' càiièé dé"’cette vie
oééaniquë.
Le S t e r n o p t y x ,.b ,’I I erm a n ]5|^?;
ÇSternopiÿx ‘diaphana i Hermann.) “ ’
11. ,a le corps beaucoup plus trapu que les Argyv.opeleçus ;, il est
aussi beaucoup plus épais», et enfin, il est,beaucoup ;plus polygonal-
é.i l’on place jQp poisso,nr4e manière à prendre ptqqr.. l’axe du, cprps
nnfj ligne* passant par le milieu de,l’oeil et le milieu de la queue,
et que èet axe soit horizontal, on voit la bouche descendre presque,
^èrlicalemefit; la mâchoire inférieure et la membrane desbranlshies
fairfe- saillie au-deVant de la bouche. L’extrémité de3 la ceinture
humérale se termine en pointe, et le côté*du.pblygoné< du' corps,
depuis la symphyse jusqu’à cet; angle,'est oblique en avant- La ligne
du ventre descend en,arrière, en faisant un angle presque droit
avec, celui-pi.,Cette ligne, est un peu plfis «courte que celle du.gpté
précédent; puis du bassin jusqu’à l’extrémité de l’a n a l e u n
troisième coté' faisant)avec le second un angle extrêmement,obtus,
de telle façon-que la ligne de l’anale se' relève peu. La courbe du
dtîs remonte un peu obliquement, depuis l’extrémité du muséau
jusqu’à la plaque osseuse de- la dorsale. Le profil redescend ensuite
le long de la dorsale, en faisant-quelques sinuosités. Le très-court
tronçon de la queue„ qui4fait saillie au delà,de ce polygone, a
i très-peu de hauteur; En mesurant donc la hautènr du tronc, depuis
la base de là dorsale jusqu’au ventre, on la trpuve égale à.la distance
mesurée depuis,,le, bout du museau jusqu a la naissance de la queue,
ou ce qui est la même chose, jusqu’a la fin du repli inembraneux,
qui est la trace de l’adipèuse. L’axe du corps étknt toujours horizontal,
où voit-' que la tête est dirigée "très-obliquement emportée
en avant. La fente de l’oüîe süifnette diréetiib» et le bord de
l’opercule est juste .sur la ligne tirée du pied de l’épine dorsale à