-CHAPITRE XXXI.
D u g e n r e A u lo p e (A u lo p u s , Cuv.).
Le genre Aulope a été établi par ’M.. Cuvier. Il l’a très-
nettement caractérisé,en'ce‘qüi-concerne la constitution
des mâchoires/ en faisant remarquer la grandeur du maxillaire
et en indiquant la pré^èneedes,, dents sur les palatins,
sur le yomer, sur la lang.ue^Lsui; les pharyngiens; il a eu
seulement le^tort de ne compter que douze rayons aux
branchies. Ce genre, ainsi caractérisé, estremarquable-par
tin ensemble -de. caractères donnant aux poissonsrqui les
réunissent des‘affinités incontestables avec dès espèces'appartenant
a 'cfès familles fort éloignées lesAtnes' des attires;
car, si la forme^génerale du corps, délié des denrs/étla
présence de l’adipenWplaçmt les‘Aulopes auprès des Saurus
, on ne peut nier que la nature caverneuse des qg,ge ia
tête, les petites lépines; qui sont sur l’arrière du crâne* et
surtout la nature des rayons de la ventrale,,ne-rappellent
beaucoup les caractères des-'Scorpènes. Il ne faut qjasJou-
blier cependant que, dansJces poissons, les rayons simples,
gros et articulés, sont ceux de/lâ partie inférieure dé la
pectorale; je n’hésite pas même à ajouter qüë la'grandeur
du maxillaire .ejt spn çs complémentaire n’augmentent encore
ce,s affinités. Je trouvé aux Aulopes plus de ressemblance
avep,ç£s Perçoïdes que -j^ne,leur en vois avepjes
Gades,-auxquels quelques auteurs semblent avoir de la
tendance à les comparer.
Mes prédécesseurs n’ont connu qu’une seule espèce d’Au-
lope. J’en possède une seconde de l’hémisphère austral,
envoyée au Mu$j$^ijational PaîflP''- Miles, naturaliste de
Sidney,> et j’y réunirai unè troisièmement les zoologistes
avaient cru devoir faire un genre particulier.
Z /A ü LOPE, FILAMENTEUX. ,
^ "V^iulopiis Jilâhiëîiiêsüs^CûyK)^ -
Ge grand et beau poisson de la Méditerranée-.
a le corps arrondi; le museau dêpMihéy là* tête’ tétraèdre’, d’appa-
feneç-un peu caverneuse /avec des épinéS%btus'es’ sur l'arrière’ du
crâne. La hauteur, prise à la dorsale, est six fois etldeuxctiers dans
la longueur ^ totale. L ’épaisseur" aux ventrales égale la hautçjîr/ju
tronc. Les yeux sont grands ,»cinqt fois dans la longueur de la tête,
laquelle est qpntenue .trois fois^qt taqis auarts dans celle du co?rps.
L ’oeil-est éloigné du bout du-museau d’une/ois et demie son diamètre.
Le premier sous-orbitaire est petit', étroit^èt couché h$rî-
zpntàlément sur la narine en avant' du s'ourcilier. Le Second” ëst
grând, bblong, strié, un peu caverneux; il est le plus/Éfpparenl ; on
négligerait facilement le premier sous-orbitaire si l’on ne-faisait
attention à lui. Les autres osselets Sqnt étrüîts et un peu caverneux.
Le sourcilier est remarquable par sa grandeur et par la petite palette
osseuse de couleur çoYnée, qui surmonte 1’ orbite; auTd e4ssu sd e
la paupière adipeuse qui entoure, l’oeil.,Cet osselet, couché sur(le
bord du frontal principal, forhfé'.une sèçpn.dfej^alètte à peu prés
semblable à celle du sourcilier; ce qui donne un.aspect singulier
au cfâne. Les pariétauxîet les mâstoïdieris .ontvdes”épiiies' obtüses; il.
y en a^aüssi" quelques-unes, niais beaucoup plus courtessur lés
Os du nez et quelques; crêtes- sur l’ethmëïde; il en résulte; que
l’extrémité antérieure du museau a une apparence ; caverneuse. Le
préopercule èst grand $ son bord montant est un-peu oblique et