voyageur. D'ailleurs en examinant maintenant, dans les
collections nationales de Paris, les nombreux exemplaires
qui y sont réunis, j’ai trouvé des variations considérables
dans le nombre des écailles, dans ceux des rayons de
l’anale, ainsi que dans les proportions relatives jjê 1&
hauteur et de la longueur du corps dé ces différents individus
5 et j’ai vu non-seulement ces variations dans les
individus du Nil, mais elles se reproduisent aussi dans
ceux du Sénégal. Cela me fait penser que le Citharinus
la tus peut bien être une simple variété de l’espèce de
Geoffroy.
J’ai retrouvé parmi les dessins de M. Riffaut une de ces
variétés courtes qui semblerait appartenir au Citharinus
latus. Il porte le même nom arabe de Kmar el lelle.
La ClTHARJNE CHILODE.-
( C ith arin u s c h ilo d u s j nob. ; C h ilo du s p u n cta tu s , Muller.) -
Nous voyous presque toutes les espèces, de Salmonoïdes
du Nil former des genres qui se trouvent représentés en
Amérique par des congénères souvent beaucoup plus
nombreuses. Je crois que le petit poisson dont M. Muller
a fait un genre particulier sous le nom de Chilodus, est
un nouvel exemple de cette reproduction des genres
africains en Amérique. Qu on lise, en effet, la diagnose
inscrite dans les Horæ ichthj'ologicoe, et l’on ne verra aucune
différence notable dans l’expression des caractères.
L’espèce qui fait le sujet de cette remarque est un petit
poisson
dont la forme rappellerait celle de plusieurs de nos petits cyprins,
et notamment celle de la Rouvière (Ç yp rin u s am aru s')i de meme
que la Citharine de Geoffroy’,, pourrait être facilement comparée à
la Brême. Le ïos'HsI ^ iK p u p plus convexe que le'ventre. La
hauteur du tronc est égale à celle de la tête etrfu; quart de la longueur
totàle. LW'museau est*petit/ixnîtice et déprimé. L’intervàllë qui sépare
les deux yeux est égal au diamètre de l’oeil ; le dessus du crâne est
méplat. L’oeil est,assez grand.. Son diamètre,n’est guère, que deux
fois et,dpmie dans la longueur de la tête. L'intervalle entre le bord
de4’orbite et r^réxnjtë^ du mjipau égale les trois quarts de ce
diamètre. Le premier sous-^orbitair.e ^ ÿ v r e nresque tout c^t espace;
il est irrégulièrement quadrilatère.' Le second est étroit, triangulaire
et prolôngé en pointe, qui détend.,sur le troisième sôys-orbitaire.
Les trois" suivants complètent efe cercle de l’orbite en Cuirassant la
joue, et ils-vont rejoindre le sourcilier, qui est petit, mais très-
mobile. L ’Opercule est de'grandeur médiocre et triangulaire; il-a
aù-JeSsous de lui un assez large sous-opefcule, triangulaire et Strié;
au-devant d’eux est un in ter opercule assez grand. L isthme est excessivement
étroit dans ce poisson, Car les deux appareils operculaires
se touchent entre eux. LesVtSeSstorïargeinent fendues, quoique
la membrane branchiostège soit attachée au chevron de la ceinture
humérale. La bouche, fendue en travers à l’extrémité du museau,
est bordée par des lèvres a s se z épaisses, qui cachent entièrement les
maxillaires tëï les intermaxillaires, quifbailleurs,'sorit fort petits.
La mâchoire inférieure est un peu plus longue que la supérieure-.
Les dents sont très-petites, mobiles sur les lèvres charnues ; qui
. les portent. Çelles de la, mâchoire supérieure sôîit en petit nombre
et ne correspondent qu’aux intermaxillaires ; elles sont ^coniques,
un peu obtuses qt beaucoup moins fines que celles de; la mâchoire
inférieuredont l’apparence est celle de ’ couchées
bbrizôhtalémént ,sur le dèvànt-dela‘bohçhe.,5Lâ ceinture humerale
porte tout^àsfait vêfô le bas dés pectorales, étroites et courtes,
qui n’atteignent pas tout h fait faisselle de la ventrale, laquelle est
beaucoup plusflfemgue et beaucoup pins large que- lai nageoire
antérieure. La dorsale est à peu près quadrilatère, et a ses rayons