Le P y g o p r i s t i s d e î î t i c û l é . "
|P jg o p r is t is d en ticu la tm y nob.)
La première espèce de Pygopristis est, comme l’a
très-bien reconnu M. Muller, celle qui a e'té mentionnée
plutôt que décrite''par1 M. Cuvier, sous le nom de Serra-
salme denticulè. Mon illustre maître en parle dans ""le
mémoire inséré dans le’ 5.e yôlume de la collection des.
Mémoires du Muséum, d’après le squele tjte d’un très-petit
individu, le seul exemplaire que l’on possédât alors dans
les collections du Jardin des plantes $ mais j’ai eu le bon- ^
heur de retrouver, parmi les poissons donnés au Muséum
par M. Schombur^t, des exemplaires dé’"cette espacé", qui
vont me® servîrji faire la description suivante : ‘!
;Cette, espèce est remarquable, par Ja .fowne jorbicujairp çle..son
corps. Le profil du clos monte par une courbe régulièrement arquée,
depuis la nuque jusqu’au delà de, l ’adipeuse ; celui dû ■ y entre, est
, parfaitement symétrique au profil supérieur; il y,a une trèsTlégère
dépréssion au-deSsus des yeux, et le museau est un peu bombé. La
mâchoire inférieûre dépasse de très peu la supérieure. La hauteur
est un peu plus grande que la moitié de la longueur. L’oeil e&t placé
sur le haut de la joue, sans cependant toucher à la ligne du profil.
Il n’y a guère que les deux tiers du diamètre entre le bout , du
museau et .le bord antérieur dé l’oeil; aussi les narines sont-elles
.. tout à fait rapprochées du sourcilier. Les osselets sous-orbitaires,
au nombre de quatre, ne. couvrent que la moitié de la jouç; ils
sont striés ; l’antérieur cache le .maxillaire quand la bouche est
fermée; mais celui-ci, qui est mobile et qui s’articule à la manière
de ees os chez les Salmonoïdes, se porte en- avant quand la mâchoire
inférieure s’abaisse et se dégage ainsi du sous-orbitaire. Les deux
intermaxillaires forment une espèce de demi-cercle, et les dents
qu’il porte sont serrées les unes contre les autres, toutes égales, et
au nombre de cinq sur chaque o;s.f Quand la bouche est fermée,
ces dix dents restent aundeyahi de l’arc de la jpachoire inférieure.
Les denjs d’en basf sont £ç^||jljl£s^.celles d’en haut; il,y en a
sept sur chaque brandie. Chaque dent est triangulaire ét comprimée,
et a de ehaque-côté duilobepriheipal un petit tajén â deux ou trois
dentelures; ce qm’^end tout^re^b^dj^l^i^ cQurpnne à peu près
, régtfiièremeni .dejaticplCJl n’y a pas, dents au palais. L<? limbe
du préopercule est un peu moins large que la portion n,ue
au-aèssus de lui. Le bord inférieur descend obliquement, de manière
?ique i’ângle ^e l%k ésl|toi^!a fait versMé bâs^fe la joue/prèsde la
fente de l’ouïe: Le bo’rd montant est un peu arqué.' L’ôpèrcüle est
haut et étroit; il est ciseléfebmmedèé^oùs-oVbitàires; on voit qhêb
;;ques stries sur le limbe et sur rintêrOpérculeVWfôtlë sôus-opercule
est lisse. Les ouïes sont largement fendues. Les quatre rayons de là
mémbrane branchiostège sont ‘cachés ;|©us jme peau lisse et épaisse.
- L ’huméràl, qui est haut et étroit, est strié; mais le scapulaire et le
: sUtsèapulaire sont lisses. L’iriserlion de la -pectorale se fait un peu
- en avant -dé l’aplomb dusbord dè :f opercule. La carène du ventre
descend aü-dessoüs de cette pectorale ; elle est fortement denticulée.
La dorsale est basse et pas béaiicoup plus longue que haute/ finale
est longife; la caudale est très-peu échancrée, mais haute et étroite.
B. 4; D. 20; A. 36; Q. : Vr 6.
Les écailles sont très-petites; il y en a àft moins cent Rangées
•. sur les côtés. La ligne latérale dfescerid ' aslséz brusquement de la
tempe. Arrivée à l’aplomb de la pointe dé-la pectorale, elle se redresse
pour se rendre ensuite directement à la queue.
La couleur est un plombé bleuâtre, à reflets argentés5. Je ne vois
pas de tache sur lé corps ni sur les nageoires, qui me paraissent
un peu plus foncées què le tronc*.
Le plus grand de nos exemplaires est long,de.sept
pouces. Il a.éÿô.pêché dans l’Esséquibo par M. Schom-
burgk.