«Selon M. Bulock, Ce poisson !>ëst transparent comme
l’Éperlan (Saïmo eperlanus). C’est le seul qui se trouve
dans le lac de Mexico. Malheureusement pour cette assertion,
3’ài fait la même question à un Indien, ne à sept
lïeües dê:;México, et il m’a dit que c’était un poisson de
mér'.;'Ci-joint l’esquisse que j’ai l’honneur de vous adresser.w
On sait que Bulock n’était point naturaliste, il aura
confondu ce Saurùs avec la grande. Athérine du lac de
Mêxicd, que j’ai décrite (Atherina Humboldti)\ câr^vjé le
répété, il est impossible de ne pas réconnaître, dans le
dessiri du major Smith, notre Salmofoeiens à son museau
p’ointu.
L e Sau-re Synodes?
; {S a u ru S s jn o d u s , nob.j
i Une autre espèce des cotes d’Amérique, a 4té tout aussi
méconnue * des ichthyologistes modernes que la. .precedente
, et cependant on va voir qu’ellevést connue depuis
longtemps; pear elle a paru dès la dixième édition du
Srstema na turæ. \ :
Ce Sâurus a le corps plus courte l’intervalle entre les yeux est
.a; concave et les sourciliers font sur les .«ôtés une saillie plus grande
•. que dans, toutes les espèces; précédentes. Le dessus de la tête a un
petit nombre de stmes j mais elles sont très-sensibles. -Les dents
palatines donnent à cette espèce un caractère facile à saisir; celles
de devant sont un peu plus longues que les suivantes.'
B. 3:6 ; D. ,15,5 a. 10; d 2fjT; P. 12; V. 8.
Cette espèce se distingue encore $es précédentes par les.
Le «orps et les nageoires sont grivelés de noir sur un fond grts-
argenté. Il y a une tache noire remarquable et constante sur l’extrémité
du museau de tous ces poissons.
^Nos plus grands exemplaires ont peize pouces.
Nous avons 'reçu ' cette espèce de la ^Martinique par
AJ. Plée, de la G u a d e lo u p e ‘p.ar;M. Bicoid,, et de Bàhia
p a r l # 5Spins.dpfM.JMLoricand de Genèye.
Nous voyons aussi cette e£pèce} sfava,ncer jusqu a Sâipte-
Hélènepd’où nous en avons reçu, de beaux exemplaires
pap M. Dussumier. Mais, ce poissop va encore beaucoup
plus loin; car MM. Quoy, et Gaimard l’ont pris ?apx, îles
Sandwich.
Je ne suis pas (.très~sûr qu’il faille distinguer le Saurus
gracilis des Îles -Sandwich^.,.
Gette- espèce est aussi répandue dans les mers de l’Indej.
Nous l’avons reçue de l’Ile-de-France par M. Mathieu, et
de Bourbon par M. Leschenault^Nbus layons aussi de la
Nouvelle-Guinée par MM. Quoy et,Gaimard.
La comparaison des- nombreux individus que nous
avons! réunis, nous permet de reconnaître en ‘elle1 le
Sjnodus de Gronovius. Cet habile,homme donne quinze
râÿons Ma membrane branchiôstège,• et remarqüe quelle
èsï cachée sous l’opercule ; dé Jplus, il porte aussi son
caractère sur la grandeur de la bouche arrfeée devdents
trèsrfortes, longues, contiguës,vsjepées-sur4Ies deux mâchoires,
sur le palais, sur la largue et sur les pharyngiens.
L’erreur commise par Gronovius est devoir oublié l’adipeuse.
On reconnaît d’ailleurs notre pôisson dans les bandes
interrompues dont le corps est varié.’Ce Sjnodus de Gronovius
est devenu dans la dixième édition YEsox synodus
de Linné1; mais par une erreur typographique, on n’a
marqué que cinq rayons aux branchies au lieu de quinze.
1. 313 v 4.