animal, on â de la peine à croire que ces dessins aient 'été
faits d’après le même individu. Je ne conçois pas comment
Hermann a dit que la membrane branchiostège n’existe pas.
La carène dorsale ri est pas continue avec les deux crêtes
sourciliaires. La description d’Hermann a été reproduite
en abrégé dans les Observationes zoologicoe, publiées par
Hammer en 1804*1 Ce Sternoptyx avait été pris sur les
côtes de la Jamaïque. ~
E. Du genre O d o n Tq s to m ê .
Ce genre est une création de M. le docteur Anastase
CoCco. 11 a été adopté par lé prince de Caninoj mais ni
l’un ni l’autre dè ces auteurs ne l’ont suffisamment caractérisé.
Ce sont des poissons qui doivent venif’à la suite
des Scopèleâ, parce que l’arcade supérieure de la bouche
est entièrement formée par rintermàxillàire,^t que celui-
là porte seul les dents externes : il n’y en a aucune sur le
maxillaire ; d’ailleurs la mâchoire inférieure, les palatins ,
le chevron du vomer sont armés de dents toutes mobiles,
qui se redressent comme par un mouvement élastique,
quand on lés abaisse. La peau qui enveloppe tous cës oSf
nourrit des germes, évidemment destinés à remplacer les
dents que le poisson doit perdre si fréquemment. Elles
sont remarquables par leur forme comprimée, par les
dentelures de leur carène et par leur extrémité dilatée
en un petit fer de lance, dont le talon est une pointe très-
aiguë. La langue n’a aucune dent 5 mais il y a de petites
âpretés le long du corps de l’hyoïde. Nous ne connaissons
encore qu’une Seule espèce dans cé genre, qui est en outre
CH AP. XXV ËKg ,O D O N T O S T qjAES. 3 1 5
très-remarquabje par la grapdeur de. songes*!, et surtout
par la paupière* adipeuse .qui le recouvre. Il est possible
que ces particularités ne soient que ?des -caractères spécifiques.,
L ’Odon|fosto]\ie Balbo. ,
'■ ‘ {G d on to sto rhu s h y a lin u s, 'Cocct)?)’
Un des plus singuliers poissons de cette- famille, est
celui que M. Risso a décrit sous le nom de Seopèle Balbo.
Le corps est très-comprimé j la tête est'grosse; le nji^eau est
développé surtout à cause de la grandeur et de la grosseur des
branches de la mâchoire inférieure. L ’épaisseur du, corps est à peu
près le quart de k hauteur, qui est comprise six, fois .dans la
longueur, totale; Celle de fa, longueur de la têjte surpasse un peu
le cinquième, de cette même longueur. Les yeux,spnt grands, tellement
rapprochés l’un df l’autre que i’injnrvalle qui les sépare
* .n’est guère que le quart du diamètre de J’prbke. Ils sont, protégés
par une sorte de paupière adipeuse,, attachée au has de l’oeil, et
formant ainsi sous l’organe une sorte de bourse, qui tend à rendre
la vision supérieure en reportant l’oeil sur le haut de la tête, quoique
cet organe soit logé dans un prbite latéral et suc une tête
excessivement comprimée. Je n’ai pas encore rencontre de disposition
pareille dans aucun autre poisson. Il en,résulte que le diamètre
vertical l’orbite est d’ùn tiers pins grand que l’horizontal. Les
soüs-orbitaires sont excessivement minces et en quelque, sorte perdus
çlans les téguments adipeux qui ^ouvrent, la joue. La. distance
de l’oeil au hout du museau est égale à son diamètre vertical. Les
deux ouvertures de k narine sont petites, rapprochées et aü milieu
de cet espacé. La gueule est très-krgement fendue. La mâchoire
supérieure est bordée p a r ;des intermaxillaires grêles et étroits,
armés de. petites dents égales,; çrnehues et recourbées en arrière.
Le maxillaire est également un os grêle, couché le long de cet