: Le plus grand de toux ces individus est long de quatorze
poucésl Je vois cette espèce se porter jusqu aux Canaries*,
car je la trouveîdansles collections de MM. Webb etBer-
thelot sous le nom de Lagarto de tierra. L’espèqe existe
aussi sur nos côtes, de l’Algérie. M. Guichenothen a rapporté
de bous exemplaires pêchés sur ces côtes.
. Après Salviani, qui a bien fait., connaître le Tarentola
des Romains, nous. trouvons dans ;Wlllughby.1. une -assez
bonne description du Saurus. (Test sur ces matériaux qu Ar-
tedi a élabli.sa seconde espèce d’Osmerus, caractérisée
d’une manière assez vague par les onze rayons de .l’anale.
Après avoir rapporté, av.ecquelque doute, les synonymies
grecques que lui indiquait l’historien des poissons, de Rome,
Artedi; ajoute aussi, mais avec doute, le Lacertus pere-
grinus de Rondelet. Cette figure ne..se rapporteras^évidemment,
1 à l’espèce dont nous traitons, c est notre Saiirida
tombil; l’espèce était donc., sauf lés petites inexactitudes
que nous vefrons de .signaler, assez bien indiquée.-par le
prédécesseur de Linnéj mais il l’avait fort mal placée dans
son genre Osmerus, comprenant deux poissons très-diffë-r
rents, l’Épérlan et.celui qui nous occupe: Linné'a fait.de
ces Osmerus, comme nous l’avons déjà dit, des espèces de
son genre Salmo, et l’on voit paraître dès la dixième édition
un Salmo saurus dans ses Osmeri. Bloch, qui est venu
ensuite, a donné pour figure du Saurus, une copié.du
dessin de Plumier qui représente l’espèce des Antilles, et il
a confondu en outre le Sauride de la mer Rouge , figuré
par Rondelet avec le poisson de Plumier, bien qu’il aurait
pu arriver à une détermination plus juste de l’espèce in1.
Appendice , p . 29.
dienne, puisqu’il l’avait reçue par John de la côte Malabare
et qu’il en a publié une; figure assez^s.reconnaissable. Le
Salmo saurus de Bloohi&st• dôné une compilation de ce
qu’il a ;prisî dans: Salviani et dans-.Willu^ihy^ie.qïmsson
de. la «Méditerranée' et une .confusion1 de j-espece. américaine
et indienne. On devra donc rayerdè Hchthyologie.ee que
le naturaliste de Berlin a fait sur le prétendu Salmo saurus.
11 en est malheureusement de même de M. de Lacepède ,
qui sfest contenté de*«cppier Bloch. Apres* ces auteurs nous
arrivons à M. Risso, qui a* inscrit un Osmerus saurus dans
sa première>édition, lequel ést devenu, après les travaux de
M. Cuvier, qui ont éclairé cet iohthyologiste, le Saurus
lacertai de la seconde édition. Cet auteur avait séparé dans
ses deux ouvrages, sous le nom d’Osmerus fasciatus ou
de Saurus fasciatus une seconde espèce} que lés pécheurs
deV Nice ne: distinguent. cependant pas de la précédente.
Les nombreux ^exemplaires que j’ai examines me prouven t
que çes hommes, habitués à* observer simplement la nature
ij^bnt parfaitement raison, d e s nouvelles observations
me servent à corrigér l’erreur que j’ai commise en etablis-
sànt, dans l’Ichthÿologie des Canaries, une troisième espèce
que j’ai nommée AcwriLy trivirgatzis*-Lexamenque jevyiens
d’en faire jifet l’étude plus approfondie de tous ces poissons,
me prouvent que je n’avais sous les yeux qu’une variété du
Saurus 5 ordin aire. / *
Le S a u r u s o d o r a n t .
(S a u ru s fo e te n s , nob.)
Si nous passons de l’autre côté de l’Atlantique, nous
trouvons aussi plusieurs espèces de ce genre.