Les ëôüleurs sont plus rembrunies que celles de l’espèee précédente;
mais elles sont cependant plus .variées., Un brun violacé ou
vineux colore le dos et* les flancs. Le ventre es.t plus pâle. Des
f lacbes; violettes forment des rayures plus ou moins irrégulières sur
la dorsale V t sur l’anale. Les ventrales paraissent noirâtres; la caudale
et les -pectorales sont grises.
Les deux beaux „exemplaires que nous possédons sont
longs de vingt et un pouces. Ils ont été envoyés aux collections
nationales, par M. Miles , .naturaliste anglais établi
à Sidney, et qui s’est occupé avec beaucoup de succès de
l’Ichthyologie des côtes de là Nouvelle-Hollande. Ce n’g&t
pas le premier, exemple que nous ayons que les genres de
la Méditerranée^soient représentés dans les mers Australes
par de belles espèces analogues.
L ’A u l o p ë d’A gassiz..
'■ ‘ c (A u lo p ü s A g a s s iz i, nob.)
- J’ai encore à parler, pour terminer la monographie de
ce genre, d’une petite espèce que leprinceîâfe Canincr avait
indiquée dans sa corréspondanèe et envoyée -dans quelques
Musées sous le nom de Scopelus Agassizi. Il en a
fait dans la Faune italienne le type d’un génre nommé
Chlorophthalme. La figure donnée dans cet élégant ouvrage
est d’une telle "exactitude, que rien nést plus facile
que de reconnaître l’espêpe représentée ; mais je suis nbligé
de remarquer , que le texte de l’auteur est bien loin d’être
aussi exact, et j’avoue qu’il me serait resté de bien grandes
incertitudes! dans l’esprit, si je n’avais tenu de lui un dé
ces petits poissons *, car il dit qu’il n’existe point de dents
sur le palais, sur l’oesophage et sur la langue. On verra par
la description qui va suivre ÿ^èt qui est faite-;d’après son
exemplaire, que ces organes5,’au contrait^/’ portent tous
des ; dents. Si, comme le yâ prouver ma description, lë?
Sfilorophthalmé est uii poisson qui a le bordéde la mâchoire
supérieure entièrement formé pâr Tintermaxillaire
s i le maxillaire reculé èn arrière de ce premier''q s ne contribue
pas plus à former l’arcade maxillaire que dans une
Perche' ou dans tout autre Acanthoptérygién;si les dents
sont implantées sur les deux mâchoirêS*, sur leéchevron du
vôme'f,' sur les palatins ét sur la languè, qp’ne Vois pas la
possibilité de le distinguer ^génériquement d és’Aulopes.
C’est une espèce bien distincte, bien catactërîsée, et* qui
conserve encore quelques-unés des particularités desàutres
AulopeS^ car je vois, sur les exemplaires parfaiterne,ntfçdn-
servés dans le Cabinet national par les recherches!
Savigny, que le premier rayon de la ventrale se prolongé
en un filament assez délié ; çaraptèm remarquable-qui n’est
pas exprimé dans la figure, du l’IchthyolOgie italienne.
Après- ces (réflexiopsi préliminaires, je ta is (donner avec
quelques détails la ,description de cotterjespèce, afin de
bien. convaincre le lecteur de la détermination à laquelle
je m’arrête.
v Ce poisson a le corps arrondi; la tête assez, grosse^, le museau
déprimé; la mâchoire inférieure plus longue que la supérieure. L ’intervalle
qui sépare les deux yeux est extrêmement étroit pii -ne fait
pàs lé dixième de la longueur de la tête, prise du bout du museau
jüsqu’à foociput. La longueur de cette première’(partie du corps',
mesurée comme à l’ordinaire, n’est que trois fois et demie dans la
longueur totale. Le diamètre de l’oeil fait presque la moitié de la
longueur de la tête. Les sous-orbitaires sont étroits et caverneux