Exposés à l’air j ,ils répandent pendant la nuit une vive
lumière phosphorescente. Ce poisson, très-vorace, se pêche
par millions sur la côte malabare.rLes Indjens seuls le
mangent frais.. On le sale, et on le sert alors,Sjur la table
des Anglais^.-comme un assaisonnement..;Qf&, salaisons deviennent
l’objet, d^’exportatipn; considérable dans ; toute'
l’Inde. Le même naturaliste a pri§ .cette espèce dans les
brassé/du. Gange., et il a. cru que les individus de ceippint
éloigné pouvaient ,être considérés .comme d’une espèce (distincte
de ceux de la cote, malabare, à cause de; la .couleur
dor.ee dps individus du grand fleuve. J’ai comparé avec
beaucoup de,,soin les exemplaires des deux localités, et
je suis convaincu de leur identité spécifique..On les pêcfie
enabo n d an cep e nda n t la mousson du N. E. C/.stJe Saurus
ophiodon deM. Cuvier, et cette épithète est .très-caractéristique.
M. Richardson1 a re^p u y é /’espèce. dans .lés.
collections de poissons des mers de Chine . faites paf.
M. Reevés, et en acceptant l’épithètè dédRuchanan, il l’a
appelée Saurus néhareus. On trouve .pçrpoisson dans les
mers de Chine à Chusan, a. Woossoog^et.â Canton; mais
le commerce l’apporte sec et tout prepàifp de Bombay,
et il est même vendu sale à ,Londres sous le nom d f
Bombay’s docks. M. Lesueur2 a aussi donné une figure de
cette espèçg; mais> elle est moins bonne que ne le sont
ordinairement,celles de ce,^é|^ naturaliste; car il a exagéré
la disposition en hameçon des dents, dont il n’a compté
que deux rangées sur les mâchoires. Je ne sais ce qu’il a
considéré cpmme, ,les rin termaxillaires, il a pris ceux - ci
1. Rieh., Ichthyol, de'Chihefefd.u Japon, p. 301.
1. Lesueur; Journ. of the acad. nat. scf. d f P h i l a ' d e î p h . , vol. 5, part. 1 , p. 48,
pl. 3,
pour les maxillaires: M. Cuvi’ér a éêfh'ar/ué hvànt' moi les
inexactitudes''relative/ltm^ dents du* vomer. Dans le mémoire
du Journal de PhiladelpHie;}“ dix fauteur n’à'compté
que dix à douze ray6nsJ à* la membrane branchiostege, il
a mal rendu la forme de la câjidale et la distribution des
écaillés. C’est'dépendant bien l’eSpècé’dont nous traitons
ici.' Lesueur a fait celte déscriptroh sur un poisson qui lùi
avait été comihuhiqué par léfddétèiir Hays’, .et qui venait
de la mer dès Indes. Noué sommes entrés dan/ ^üëlques
détails sur cette description imparfaite, paic^quo’'ce/ba-
turalistè se proposait de fairé un genre deÇé^oisson, qu’il
aürait appelé HarpOdon, en fondant le carâctèré *sur la
prés'énçé erronée de.dënts’àu vomer.
* J’ai'vu une belle figure dé^ce p'pisépn parmi les dessins
rapportés de Malacca par le major F a r q h u a r ,qui ajoute
à l’étendue fèspace occupé dani/el mers dé l’Inde par
cette ISpècè. Son nom malais' est Ihari àrooan tdsick.