Les mers de l’Océan -européen' ne me paraissènt pas
nourrir de Sauras 5 mais il en existe- une4»ëspèce dans là
Méditerranée. Nous en aurons plusieurs autres à faire connaître
des mers d’Amérique ou de l’Inde^ et "quelques-
unes de oes dernières seront un des rares exemples d’espèces
communes à l’Atlantique et aux mers de lTndë. Quoique
ce Saurus existe dans la Méditerranée^, aucun passage dés
anciens ne justifie: l’application que- Salviatii a faite dû
nom de o-aufos: d’Aristote, d’Athenée ou d’Élien-au poisson
qu’il a si bien1 figuré. Ert effet, Aristote1 2 cïfe!*éon <ra5L/fûff
comme un des poissons qui vivent en troupeàét 'en bonne
harmonie entre eux. Il le cite avec les Tunni, les Aleces,
les Gorvuli, les Dentices, etc. Les rares apparitions de notre
Saurus près du rivage^ prouvent que eèTipOisSon^iqnt la
chain est bonne'est agréable, ne vit pas en'troupes aussi
nombreuses que les Thons et autres poisSOUs dont parle
Aristote. Nulle part le Saürus n’a donnélieu à dêr«grândes
pêches, que lés hommes n’auraient pas manqué de faire, si
l’espèCè ;avàit eu les habitudes qui lui sont attribtréiÉpar
Aristote.-Athénée9 n’écrit pas1 auvços, mais îlf^ite^d’après
Speusippé, le aècvps comme un poisson semblableà la Sphi-
rène, à la Bellonè ou à l’Orphie." ? J
• Le corps allongent arrondi de notre poisson pourrait
bien, en effet, rappeler un peu les formes des*espèces citées
pkr Speusippe j m& il y a une si grande différence dans
la conformation du musèau, que je sue vois pas ccimment
on aurait comparé notrè. Saurus à eë's différents poissons.
Quant à Ëlien3, sou Saurus est un poisson de la mer Bouge
1. H i s t . a n i m a l . , liv.. K , chap,. < 2 .^ p. 925, h t Paris, Henri Étienne, ! 629.
2. Liv. VII, ch. 21, fol. 32<î, b, éâ. de Casaubon. Lyon, 1612.
3. Édit.- de Schneider,’ ïîv. XII, ch.':25 , p. 392-et p. 162. “
qu’ikéompare àkcelui dsëlla Méditerrariée^iet qui est rayé
lohgitudinalement :de.lignes,,cles-unes argentées, les Autres
dôréçs,!;Ge pe sqnt. pas là lés -couleurs du?seul Saurus de>
la mer Bougé que les naturalistes aient encor# obseryé, et
ce, que JSlien ajouté encore-à la suite de ces traitsƒ, me ji
prouve.,quil s’agissait d ’un poisson; certainement| différen t.
. Il me paraît hors d éb o u té ,.q u e .ce q u i!a -déterminé
Salviani à retrouver ions son poisson le .crabes des Orées,
.c’éâl que l’espècè|ïest connue, ù /Borne, ispus le nom de
Tarentpla, expression par; laquelle les, Bomains- désignent
nos:LéiMïds- * v l * " ; ! , • »>, . V*
Il estasse? curieux de voir qu’un pQÎssôh,fqui avait été
si bien .représenté.-par S aL ia n t^ ^ /p a s ,#é»mieux apprécié
par les.ichthyologistes méthodistes. En „effet, Artedi
associe:.le ,Sàurus à l’Éperlan, pour constituer le genre
merw.?X>ronovius ne f a i t e s attentions l’adipeiise d’une
autre espèce dont il donne, pour le teste, une figure asse?
reconnaissable, et il établit sur elle le genre Synodus; d’où
ilfaut'Conclure, que la première pensée du genre Sfnodus%
que Bloch et,Lacépède ont ,composé d’une réunion d’espèces,.
tout à fait disparates, a été celle du genre Saurus
de M. Cuvier. Quant aux espèces, qui entrent dans le genre
Saurus, nous ..verrons l’espèce-de la Méditerranée mal
déterminée. Nous prouverons que le Salmo feetens de
Linné n’est pas le même que le Salmo feetens de Blocht
M.. d;e Lacépède nous donnera de nouveaux exemples de
la facilité avec- laquelle il faisait des; doublas emplois % car
il avait dans les1 collections nationales les moyens de reconnaître
XEsox synodus de Linné dont il faitsôn Synode
fascié, et’qu’il reptoduîtensuite parmi les Osmeres d apres
des documents dè^Commerson. Il donne.parmi ses,Coré