mâchoire ; c’est derrière l’interopercule qu’on voit seulement le
cinquième rayon, qui est large et argenté, et sur lequel il ne serait
pas difficile de se méprendre à cause de sa grandeur. Le surscapulaire
et le scapulaire sont côurts et presque entièrement perdus
dans l’épaisseur de la peau. Ils sont dirigés très - obliquement et
restent au-dessus de la fente de l’ouïe. L ’hùméral est plus libre; il
descend d’abord presque verticalement, et à l’angle de l’opercule
il; se courbe pour se porter en avant j^il est dépassé par une
très-large ceinture osseuse, constituée par le cubital et le radial.
Ces os* creusés en gouttière, donnent.attachera des muscles épais
qui viennent former, sôiis la gorge, la carène thorâchiqüe, et font
mouvoir une longue pectorale, composée de. rayons .larges,} dont
les premiers sont plus allongés que le corps n’est haut à cet endroit;
d’où il résulte que la nageoire est très-pointue. Les ventrales' sont
excessivement petites, rejetées en arrière, à peu près à une dxifance
égale à la longueur de la nageoire pectorale. L ’anale e;ôînïïi9nbè un
. pj5u en avant du dernier tiers du.corps; elle est basse^ctous. ses
. payons sont presque en entier cachés par les écailles serrées qui la
.recouvrent; elle occupe, sous la queue un .espace un ; peu plus
grand que* le quart de la longueur $ totale. La dorsale est ; petite et
. commence un peu en arrière des premiersyrayons: de l ’anale. La
.caudale est peu,développée; ses: rayôns mitoyens dépassent le. bord
arrondi, des deux lobes. Cette nageoire- est écailleuse ; mais elle ne
me paraît pas l’être autant que la figure de Spix lé ferait croire.
h.f é ; I). 12; A. 48 ; P. I l ; V.'À.’ '
Il n’y a pas beaucpup de dififérenoe entre la grandeur de%içailles
du dos et.du ventre; mais les écailles de la ligne latérale sont sensiblement
plus grandes et au nombre de deux cent cinquante. La
couleur est un.jaune verdâtre,. glacé d’argent.
Nous avons pu fairé la description de ce poisson d’après
un superbe individu long de vingt et un pouces,' rapporte
de l’Amazone par M. de Castelnau. C’est une des plus
belles espèces que nous a procurées ce courageux voyageur.
Une belle figure de ce'^poi;sSon -a; été donnée par Spix
sotis le nom de Cjmodon vülpinus.1 Agassiz, qui l’a décrit
avëc soin sbüs le nom de1 Raphiodon vülpinus, avait un
exemplaire, long d’un pied!en assez mauvais étatj et conservé
dans le musée de Munich. . ’
Le C YN O jn pw b o s s u .
( C jn o d o n g ib b ù s, Agassiz.)
Notre troisième espèce de Cynôdon est celle que Spix
â figurée semis le' nom de Cjnodon gibbus, et dont Agassiz
a donne la description sous celui de Raphiodon gibbus9.
Ce poiâson
. est . beaucoup plus trapu que le précédent ;' mais il ne manque pas
cependant d’une certaine affinité avèc' lui; il semblerait unîintér-
; médiaire entre les deux espèces. Cest aussi à lâ:<région humérale
v que l’on peut mesurer la plus grande hauteur du tronc,.laquelle est
l du quart de la longueur totale. Le profil, un peu ’cùricave au-dessus
des yeux, se relève sur le dos; puis il »conserve une direction
rectiligne jusqu’à la queue. La mâchoire inférieure,’ un peu plus
courte 1 que la supérieure, fait cependant une saillie à l’éxtrémité
du museau, à cause de la convexité dès branches. Cette courbure
se continue régulièrement jusqu’aux ventrales, où la carène tranchante
de l’abdomen devient- concave, de sbrte que la hauteur,
prise à cet endroit, n’est plus que le .cinquième de la; lôngueur
totale. La queue est étroite; car la hauteur ne fait pas le tiers de celle
prise à l’anus. Les dents de l’intermaxillairé sont comme celles des
deux espèces précédentes; mais celles du maxillaire tiennent davantage,
par leur inégalité, du Cynodon scomberoides ; elles en difie-
Jl. Spix, Pisc. Brasil.'y ' p . T6, tab. 26.‘ -
2. Spix et Agassiz, Pisc. Bras,, y. 1 7 , tab . 26.
2 2 .