CHAPITRE XXII.
Des genres T omè’t e , M y l é e et M y l é s in e .
A- Du gejnre Tomate (Tometes, nob.)
ife trouve, dans fesâfupctibns du Muséum, des poissons
constituant un genre ,'.distinct d:es MylèteS^et que jd n a i
pa& ^Sjf ’ repnii;, aux Myleus de" M. Muller.
Chaque intermaxillaire porte une rangées-externe fie
dents àMpuro’nne taillée en biseau trèsV oblique, qu’on
peut parfaitement comparer à de véritables incisives; derrière^
elles il éxisté“ d’autres dents dont les mitoyennes
ont la qouronne un peu tronquée/Lés latérales fsoftt tout
^Hjfait;-t^anchanteà, leur biseau’est oblique dans le. sens
opposé,à celui d.e J a dent externe, d’où il jésuite une
gouttière ^profonde dans la quelle .pénètre le bord dés dents
•de la mâchoire inférieure^, derrière les mitoyen n,es.*■ de.
cetïfpmâchoire, il en existe deux petites1, comprimées,
et a~cdurbnne très-pointue. "Les maxillaires n’ont aucune'
dent. J’ai vu ces caractères se reproduir^jdans 1 rois qspèyes
que nou^avpns reçues dès eaux douces de Cayenne ou du
Brésil. Elles me; paraissent toutes trois nouvelles.' C’est'à
cause de la forme de ces dents incisives que j’ai imaginé
le nom de Tom êtes,-pour désigner cé genre de Chara-
cins^de la même manière’ que M. Cuvier avait fait le nom
de Mylètés", pour désigner'ceux de ces poissons qui ont
la bouché garnie % eâpeeès de molaires.
Le TOMtÈUE lA’‘ ANALE'•(PRlLOB'ÉE.'.Ly'
, ( Tôrtietés trilo b a tu s^nob.)
' On pourrait facilement^onfondred’espèçe dpnt.il s’agit
ici ,, avec le Myleûs setiger de M. Muller, que je n’ai pas
vu. Mais; la confiance avec ,laquelle j’agcè^te les observations
d|.inon illustre confrère et ami, m’ôte toute incerti-
tude|â:cet égard.. Le Tomète décrit (J^ilshlet article
.. .a* le corps en ovale allongé. La hautêtej.eâtdeux- foi,s et demie
dans la longueur totale.. Là .tête est comprise deùx'^fpisi dans la
hauteur. La courbure dy profil monte régulièrement deppjs^bput
du/museau jusqu’à, la dorsale,- Il n’y a pas -de jcqncayité entre les
yeux! Le Lôut du museau esÿarrondi,ÿe |l’ârcade dentaire convexe.
L’oeil est" grandcar son’diâùiètre n’est que "trois 'fois""et un tiers
i dans la longueur He: la têtej La distance du bout dp, museau au
bord postérieur du soüs~ïôrbitairé‘'est i’d’uné fois le di’amètiy. La
partie antérieure’ de l’orbite estïrecouverte par une adipeuSe 'assez
large. le vois, comme dans les M yle te s, jsixiôsselëts,soùs-brbitaires.
Le premier est excessivement petit le sgconj, plus largue que tous
les autres, <côuyre presque .tout t lg maxillaire. Les autres osselets
ne descendent pas jusqu’au’ bord du limbe. Le préopercule a le
bord arrondi; le limbe, uni, n’est pas beaucoup plus large que
l’interopercule, lequel est plus long. ’L ’opercule est haut, étroit et
, uni; le sous-opercule est un arc asséz long, puisque son extrémité
supérieure, reïnonte à. peu près; à'la hauteur de 1 angle de la commissure.'
.-L’intervalle qui séparé les deux yeux est égal, à* peu de
chose près, à deux fois .leur diamètre. Gel élargissement, du front
dépend d’un sourcilier un peu dilaté .^ur, je devant de l’orbite, Cest
au-devant et tout près de lui que l’on voit la. grande ouverture
postérieure de la narine; elle est demi - ovalaire. Chaque intermaxillaire
porte une rangée externe de cinq dents, à couronne
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