LIVRE XXII. 5ÀLM0N01DES.
canines, écartées dans les deux premières, et les deux dernières
sont les plus grandes, „gnçore les antérieures dépassent-elles les
autres. Le maxillaire, qui est,tout-à fait nu, libre, et placé sur
les côtés de la bouche, comme celui d’une truite, est bordé d’un
rang de très-petites dents coniques. La mâchoire inférieure a dés
lèvres libres, assei; épaisses. Elle porte à l’extrémité huit canines,
dont la troisième, très-aiguës est la plus longue. La quatrième
répond-à da dernière jde l’inteffaâxillàire.' En dedans et sur tin
second rang il y a une série de très-petites dents coniques. Le
palais est tout à fait lisse et sans aucune -dent ni granulation.
L’oeil est assez grand; son diamètre est à peu près du quart.de
la longueur de la tête. Le premier, sôus-orbitaire est étroit ''-'et
n’atteint pas à l’extrémité du maxillaire. Le second et le troisième
sont assez larges; mais, cependant, ils ne couvrent pas toute la
joue. Les deux autres sÔus-orbitaires sont très-petits. Le limbe du
préopercule est étroit. Son angle est tout à.fait arrondi. Le bord
inférieur descend jusque sous la gorge, parce que la branche de
la.mâchpire est large et arquée. Ces deux arcs se louchent sous
la gorge, et cachent toute la membrane brancfcdostège. L’qpercule
est etroitj le sous-opercule et l’interopercule le sont encore plus.
Les duîes sont très-largement fendues ; la membrane a cinq rayons.
Le cinquième est un ' petit osselet perdu dans Tés chairs, qui ne
m’a pas paru s’attacher comme les autres rayons foranchiostèges à
la grande corne hyoïdienne. L’extrémité de la pectorale dépasse un
peu l’aisselle de la ventrale. La dorsale répond à peu près au milieu
du;corps; elle est courte,- mais haute et pointue de l’avant. L’anale
est longue et basse; la caudale est fourchue.-;
B. 6 ; D. 12; A. 53; a 2 7 ;,P. 15; V. 8. ,
Le corps est coüvéft de petites écailles,.Su nombre de cent vingt,
le long de la ligne latérale. La copieur est un argenté brillant,
devenant plombé sur le dos. La dorsale est jaune, largement bordée
de noir.
J’ai don né uqe figure de ce poisson dans l’Ichthyologie
du Voyage* de M. d’Orbignyh L'exemplaire est lo n g 'd e
hu it flohces^etr dëftti; il a j été rapporte dé Buenbs-Ayres
jjàr M. d’0rbrghy. Ce zélé/v o y a g e u r ^ ces individus
siir lë marché â e x ê t i e yillé au mois de septembre .
c’èst l’époque^ de son arrivée jdans les epux de la Plata ;
elle reste, aux^enviro ns. de Buép^s-A-yres jusqu’en1 janvier;
ellejiremonte le fleuve ,-dans les autres saisoiis. -Les
cheurs la confondent avec l'espèce. suivante ;sous le nom
de Dentudo.
■ Le Cynop.otame a tache SÏfR lépaule.
,ï*'r{ftyno p o tatnu s h um e ra lis, nôb.)
La se cbnde-espèce,, qui est-egalement due aux recherches
de M. d’Orbignÿ; ressemble tellement par les couleurs
au Xiphorhynchus hepsetus, qu’il faut y regarder avec soin
pour ne pas confondre deux poissons, n o n -seu lem en t
d’espèces distinctes, mais encôre d e genres différents.
Ce Cynopotame g le corps moins élevé que le précédent; la nuque
moinsi concave et la courbe du|dos Ain peu plus régulière. Laubie
est longue:,^ mais plus droite. Je trouve les mêmes dents aux inter-
maÆlaires et aux maxillaires. L’oeillèst-un peu -moins grand. Le
premier sous-orbitaire est trèsrétroit; le second, et le troisième sont
plus larges. La pectorale atteint âff tiers de la „longueur dp la ventrale;
la dorsale est haute et pointue;.la caudale est fourchue.
D. 11; À>44.
Les écailles sont à peu près semblables a celles'de l’autre espèce;
il y en a cent quinze rangées le long des flanps. M- d Orbigny a
1. Val. a pud 4’OAigny; Poissons ; çl. 9; ^