ment peu soigné, qui avait été envoyé à M. Cuvier par
M. Risso, je crois qu’on trouve Y A rgyrôptlecus Olfersii
sur les côtes des Canaries. Il avait été fait par M. W eb b ,
mais comme je n’ai pas examiné ce poisson, je ne l’ai pas
compris dans la description que j’ai faite des importantes
collections ichthyologiques réunies par ce célèbre botaniste.
M. Cuvier ‘ a fait dessiner l’exemplaire rapporté par
M. Dussumier.
D . Du S tëïüsOIpï’Yx .
* On doit à Hermann, dé Strasbourg, là connaissancej à
la vérité fort incomplète, du singulier genre dont vjpici
les caractères : -
Le corps est haut et très-comprimé, soutenu par de
longues côtes, tîoiït On Voit là tracé sous les téguments
argentés 4 u trône. La bouche, Fendue pïeSque verticalement,
èst bordée en haut par de très-côurt§ intetîüâxil-
lairés, et sur les côtés par les maxillaires, dé sorte qu elle
est une véritable bouche de Truite ou dé Salmohôïdè.
Elle a des dents sur plusieurs rangs à chaque mâchoire ;
elles sont disposées de manière que les plus côiirtei Sont
extérieures et que les plus longues sont intérieures. Les
palatins, as&ezlargés, n’oht que deux ou trois c^OchëtS Sür
lé devant. Le vomer est lisse et sans dents. Les arceaux
des branchies et lès pharyngiens inférieurs ont quelques
aspérités semblables à celles des mâchoires; mais l’extrémité
de la langue est lisse et charnue. Cette dentition 1
1. Cuvier, Règne animal, 2.é édit., p. 316.
est assez remarquable; car* celle des mâchoires rappelle
beaucoup la disposition des?id<m$s dés Sauras;,celle des
palatins ressemble beaucoup à ..celles des Chauliodes. Les
ouïes sont largement fendues; la membrane branchipstège
est soutenue par cinq rayons de forme différente; les trois
mitoyens sont fins oomme des soies, les deux autres,
éloignés l’un de l’autre et des précédents, sont arqués^
aplatis, élargis et tout à fait résistants. L’arcade humérale
se prolonge en avant sous la gorge en une petite* carène
terminée; par une. pointe,; mais les huméraux sont loin
d’avoir la complication des' Argyropelecus. Les os du
bassin se terminent de meme en pointe. Les ventrales
sont pejtites. Les interépineux ne laissent au-devant do
la dorsale qu’une large crête triangulaire ?à bord dentelé,
sur laquelle on ne voit qu’une seule'épine, grosse et; saillante,
formant le bord postérieur de la lame triangulaire.
Il y a des points argentés le long de la carène du:ventre,
le long de l’anale et sous la queue. Les interépineux de
l’anale, se prolongent sous la base de la queue entre les
deux feuillets d’une membrane triangulaire et,transparente
qui réunit la partie antérieure de cette nageoir^ au restp
du corps ; l’adipeuse est assez longue.
On voit par eet exposé que le Sternoptyx est très-voisin
du genre précédent : il en diffère cependant suffisamment
par la composition de sa mâchoire, par les dents maxillaires
et palatines, et par le nombre des rayons de la
membrane branchiostège ; mais il montre en même temps
comment tous les poissons avec lesquels il a de nombreuses
affinités, sont des Salmonolde^, et-comment op
ne peut pas plus faire une famille particulière des Sternoptyx
et des Argyropelecus, qu’on ne peut séparer les