CHAPITRE XXI.
Du genre MyiisTES-r
Le genre des Mylètes, établi par M. Cuvier, devient
maintenant le chef de file d’une petite famille naturelle.
M. Muller a subdivisé les Mylètes, en retirant les Alestes
et les Myleus, et je crois devoir moi-même y établir un
plus grand nombre de genres. Il faut réserver pour le
genre Mylètes tel que nous l’entendons aujourd’hui ; les
espèces qui ont des dents à couronne tronquée suSu deux
rangs aux intermaxillairés ; point de dents; sur les maxillaires,
et dont la mâchoire inférieure porte deux rangées
de dents à couronne tronquée. Dans quelques M\ le Les,
comme dans le M. macropomus, la rangée interne est
composée de sept dents, mais dans la plupart des autres
il n’y a que deux dents coniques derrière'la symphyse;
Gès dents,-à couronne tronquée, sont prismatiquesavec
les arêtes mousses. ; Le bord antérieur des dents de la
première rangée est mince, tranchant et faiblement détiti-
culé j les dents de la spcpnde rangée ont le;bord postérieur
plus élevé et le milieu est un peu plus pointu.
Le corps de ces poissons est comprimé; le ventre est
caréné et souvent même, fortement dentelé; cependant
toutes les espèces n’ont pas les angles des chevrons/de la
carène assez saillants pour établir une dentelure en scie;
le premier interépineux de leur dorsale se termine par
une épine saillante, couchée horizontalement et dirigée
en avant. Très-souvent la base de cette épine touche au
premier rayon de la nageoire du dos, en se bifurquant en
deux pointes, ainsi que Bloch l’a figuré depuis longtemps
dans le Serrasalme. Les Mylètes se. nourrissent de substances^
végétâtes et^lanimalesv Nqus||ayôns fréquemment
t r o u v é /îd ^ ^ d f e u r Jl^ tdm a^ ;'d i'fférenls||È ébT is de grosses"
larves d’in lé tï^ ^ d fl' la1 !fem ille^ ^ )Ç àp rico rh ^ ou des
Lamies,» §t tiesiî fragments qe,stigè$’Joii de fruits de diverses
plan.t^.uLeurs intestins ^ont l$S;sêz‘, lorigs'. ^R^Mùller n’a vu
qu^^deux ',.circanvolutipns | ?dans le^ <asteria$, et ^séize
appendices au pyl©æe«nTen ai îr ’èiuv'é un plus grand nombre^
dans le M, rhomboidalis> èü'tl’intestin' faisait^trôâs replisfji
L’estpmac est un long cul-de-S^Ci^ Ibaî'b^anch’é pyloriqnël
éstfassez :épaisse, maisrcourte.
Lorsque M. Cuvier Composa‘le genre Mylètes, il y
réunissait des espèces américaiüës quij;!àf$çètte époque,
étaient nouvelles et dont il à fait le 'sujet* du Mémoire1]
pqbjffedans les. Recueils *«du Muséum. Ge;$ont èê&My'ietèè'[
macropomus y brachypomus j rhomboidalvs, durivèritris.
Presqfuie à la même époqueqe fis coiiüâîérç, dàns le tome IB
dés ■ Observations zoologiques- dé* M.' de' Humboldt, 'dé
M. Pacu de l’Orénoque, ^ét-’Spïx e^ Agâsifiz? pubhfefèjÿt
bientôt leur Myletes bidens, èspècé*' qUon doit cornervér,
et un Myletes aureus, qui. n’est autre que1; le Myletes
duriventris de M. Cuvier* M. Muller reprit' c^î’travail dans;
sa-Monographie xàes Characins^ mais je ne crois'ipas qu’il
faille admettrai toutes les cspèeês quil ÿ-’a'établies. Ainsi?
qô; ne doute pas, d’après le nombre d’exemplaires qü'e j’ai
pu comparer entre eux, que le M. latus et te'M: Schom-
burgkii ne soient le même que le M. rhorhbdidalis ''de*
M. Cuvier. On verra paraître plusieurs especes nouvelles
dans le travail que je vais pçésenterirNoùs les devons aux
recherches« de M. Schomburgk, d ^M Deville, de M. Castelnau
et de M< Plée.M. de Montra ver en'a aussi rapporté
une >espèce. fort curieuse ded’Amazone.
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