aux Serrasalmes ou aux Pygocen très ; celui du haut Ofé-
noque me paraît tellement voisin d’iiné espèce figurée par
M. Sch'omburgt, et dont je vais parler tout à l’heure^que
je crois pouvoir aujourd’hui fixer sa place auprès de cette
espèce.. Le nom de Palometa ou Palometo n’a pas été
inconnu à M. de Schomburgk, ainsi que. nous le verrons
plus loin.
Le M y l è t e a f o r t e s ' è p i x e s . :
(M y le te s d u riv en tris, Cuvier). f
M. Cuvier1 a fait connaître, d’après un animal empaillé,
une espèce dont nous possédons maintenant d’autres, exemplaires
conservés dans Mcool. C’est d’après ces derniers
que nous allons^ en donner la description.
Le corps est encore plus orbiculaire que celui de Tespèce précédente;
car la hauteur est une fois et cinq sixièmes clans la. longueur
totale. L’épaisseur est comprise quatre fois et demie. Le profil est
un peu concave entre les yeux; puis il s^lève par une courbé
convexe jusqu’à la dorsale; il descend au delà, et devient flexueux
en sé rendant à la caudale. La courbure du vfentre est plus régulière
depuis la gorge jusqu’à la naissance de la queue. La tête est petite
et courte. Sa longueur est quatre fois dans celle du corps, en ne
comptant pas la caudale, laquelle est comprise six fois et demie
dans cette mêmelongueur: L ’extrémité du museau est’arrondie. L ’oeil
est qüatre fois et demie dans la longueur de la tête. Lé premier
sous-orbitaire est très-petit ; le second se dilate en une petite palette,
qui recouvre tout le maxillaire quand la bouche est fermée. Le
troisième fait un arc étroit; le quatrième et le cinquième sont
petits, et le sixième remonte sur les côtés du crâne au-dessus de
1. Cuvier, Mém. du Mus., t. IV, p i. 2 2 , fig. 2.
CJHAP. XXI. MYLÈTE S ..
l’oeil. L’operCule a le limbe assez étroit; l’angle arrondi;;iinest pas
entièrement recouvert, par le sôus-orbitaire ; mais il cache presque
en entier'l’interopercule. Le sOus-opercule est'extrêmement petit.
Quant à l’opercule, c’est une assez grande plaque arquée, deux fois
et demie plus, haute que large, et'donVtout le bord postérieur est
Wrondi/LWest entièrement strié. Les dent§ soiit"sur deux rangs,
au nombre de dix aux intermaxillaires, et'dé quatre èn dedans.
Les dents de la mâchoire, inférieure .«ont comme dans les autres
Mylètes au nombre de quatre en avantT;1 puis deux dents coniques
et pointues derrière'les mitoyennes. Les. couronnes de ces dents
ont les .bords pointus et tranchants. Les ouïes sont très-largement
fendues. La dorsale est courte, à, peine plus haute que longue en
avant; mais les derniers rayons n’ont que la moitié des premiers.
L ’adipeuse est presque entièrement écailleuse ; il en est de même
de l’anale, dont les raypns, vers le dernier tiers, s’allongent de
.manière à former, à cet endroit un ;lobe ; qui atteint presque-a l’extrémité
de la caudale; celle-ci n’est pas très-longue; mais elle est,
près de deux fois aussi haute que large et entièrement écailleuse. La
ventrale est petite et pointue ; la pectorale, placée assez haut sur le
flanc, atteint presque à l’aploinb dé l’insertion de la seconde des
nagéofoe# paires;
B. 4; D. '15; A. si- cl 25'; P. n ;
Les éeaillçs sont petites ; il y en a cent cinquante entre Fouie
et. la caudale. L a carène du ventre est très-tranchante qt formée
d’une suite de trente-neuf épines très-dures, saillantes, et qui sont
le prolongement du corps du chevron osseux qui constitue cette
carène dentelée de l’abdomen.. La ligue latérale est presque droite;
. car il n’y a qu’une légère concavité,g.l’endroit de la poitrine. Tout
le poisson est d’un vert plus ou moins foncé, à reflets dorés.
Les exemplaires que je viens de décrire sont longs de
neuf pouces. Ils viennent de l’Amazone parM. de Càstelnau.
En comparant cëà ’exemplaires avec le Myletes auréus1
1. Agassiz, Pise, bras., p. 74.