LIVRE 450 XXII. SALMONOIDE'S.
tout arrondie. Le bord inférieur de l’os est presque droit, et le
bord montant légèrement sinüeux. L’interopercule est plus large,
mais moins long que celui de l’espèce précédente, et cette différence
est encore plus sensi ble- sur le sous - operculeà cause du péri de
largeur de l’opercule, qui est.lrois fors1 plus haut que long. Le bord
postérieur descend presque parallèlement à l’antérieur. Tous ces os
sont profondément ciselés ou striés. Les ouïes sont largement fendues,
et je trouve à cette espèce, comme à la précédente, cinq rayons
branchiostèges. La dorsale eist hautefét triangulaire sur le milieu de
la longueur, un peu moins reculée au delà des ventralesvJe ne puis
rien dire de l’adipeuse, qui a été cassée sur l’exemplaire que je décris.
L’anale est longue, à lobé antérieur plus allongé; ce qui la rend
coupée en lame de faux. La caudale a les rayons osseux, quoique
très-visiblement articulée; elle est plutôt échancrée que fourchue;
les lobes sont très-larges.
. B. 5; D. 16; A. 26; C. 28; P. 15; Y. 8.
Il y a cent cinq rangées d’écatHes entre l’ôuie et la caudale;
elles sont donc plus petites que tieUës de l’espèce précédente, et ces
différences sont très-faciles a apprécier.
Ce poisson a la même oViginé, et comme il est desséché dépuis
longtemps , je ne puis rien dire ,de ses couleurs. Jenê m’étonnerais
pas cependant qu’il n’ait eu le dos rayé par de nombreuses petites
. lignes obliques et- onduleuses.
L’exemplaire est long de deux pieds.
J je M y l è t e a u x p e t i t e s é c a i l l e s .
(Mjrletes bidervs, Spix.)''
Nous avons maintenant, dans les collections du . Muséum,
une espèce que Spix a décrite sous le nom de
M. bidens% qui ressemble beaucoup à la précédente,
mais qui en diffère par plusieurs caractères essentiels.
CP;AP. XXL MYLÈTE S. m
Elle a le,.corps beaucoup plus haut et plus arrondi. La hauteur
n’est .que deux fqis et, deux tiers dans la longueur totale. La longueur
de la tête jpaesure encore le cinquième de cette même lon-
,gueur; mais- l’oeiLjest beauçoup plus grandj car le diamètre de
l’orbite^ est, à, peine ;plus/:petit que le quart de la longueur de la
tête. Le museau eét de même forme, et les dente ne me paraissent
pas différer; mais le troisième sous-orbitaire est encore un peu
plus étroit; le quatrième est.un peu plus long. Le limbe de 1 opercule
est beaucoup moins large. Le bord montant est presque vertical; ce
qui rend l’angle de l’opercule à peu près droit
B. 5; D. 16; A. 25, et&I'
Enfin, ce qui est un caractère extérieur encore très-sensible,
p’est que les écailles sont infiniment plus petites; il y en a cent
soixante entre l’orne et la caudale. Tout le poisson me parait dune
teinté uniforme, verdâtre, rembrunie sur la tête et sur les nageoires
verticales, et glacée d’argent sur les flancs et sur le ventre, dont le
fond est jaunâtre.
- Lé seul exemplaire rapporté de l’Amazone par MM. de
Castelnau et Deville, est long de vingt et un ponces. J’ai
.conservé le nom que Spix lui a donne, quoique je ne
trouve pas cette épithète très-convenable.
Ceux qui ne peuvent consulter que les figures données
dans richthyologie (Je la Guyane* auront de la peine à
croire que le Myletes pacu, figuré par M. Schomburgk,
soit encore le poisson décrit dans cet article ; mais comme
je tiens de la générqsité de l’auteur le calque colorié du
beau dessin, long de quatorze ponces, qu’il a fait sur les
lieux ^ je ne puis hésiter à établir cette synonymie. C’est
la même forme dans l’opercule, dans les sous-orbitaires,
et la description que M. Schomburgk nous donne des
dents, complète ce qui pourrait rester incertain par le
seul examen de la figure. M. Schomburgk colore ce Mylète