La tête n’a guère que le cinquième de la longueur totale. La
bouche est petite, munie de lèvres protocoles, sans dents ; les
yeux grands, jaunes-, et latéraux. Voici les nombres tels qu’ililes a
comptés r. .
B. 4;,D. 8 à lft; A. 9; G. 20ifP. 14; V..9.
Il faiit afouteis>à c€s caractères celui qtte l’on doit tirer
du dessinÉÉIest que les écailles au-dessous de la ligue
latérale sont plus grandes que celles du dos. Je ne ferais
pas attention à ?ee caractère ,t; si nous: né l’avions observé
constamment dans toutes les espèces de Gurimates. Je
suis porté -à,croire que lès voyageurs ^retrouveront dans le
haiit Amazone le Pacu décrit parM. de Humboldt;, et qui
offre la réunion de caractères communs'aux Prochilodus
et aux CurimateS On ne'p eu t en effet supposer , que le
poisson-qui nous occupe f puisse appartenifa âu genre Curi-
mate; car M. de Humboldt n’aurait pas manqué de dire
Iribiis nullis.
Cette nouvelle espèce devient assez grande, puisque
l’individu dessiné avait dix-sept pouces de longueur M. de
Humboldt l’a vu pêcher dans le haut Maragnon, Vïs^-vis
de la cataracte de Rente ma, dans la. province de Saint-
Je an n e Bracamoros, dans un endroit" où la surface, du
fleuve est élevée de quatre cents mètres au-dessus du
niveau de l’Océan.
Puisque nous connaissons maintenant plusieurs autres
espèces de PàcuS dans l’Amazone, j’ai pensé qu’on né
pouvait plus laisser à celui-ci le nom de C. Amazonuml,
et je n’ai* pas hésité à dédier à l’illustre voyageur le poisson
qu’il nous a fait connaître.
1. Recueil d’observ. de'zool^et d’anatf' comp.y i . I l , p. 165, pl. 45, %. 2
\ ]Ée PAC?r RÉ^fcÛLE.f "1
é i(P ro c h ilo d u s re tic u la tu s , nob.)
Pfée mous a apporté dje la lagune de Maracaibo
un Prochilodus, que lés Espagnols appellent, comme sur
l’Amazone, Boca chica. Il n’est pas sans avoir quelque
ressemblance'avec, le poisson du même nom décrit dans le
Recueil des observations zoologiques.
Cépendant toutes les écailles sont égales entre elles, et elles
sont toutes bordées d’un trait verdâtre et comme enfoncé, ce qui
„ couvre le, corps du poisson,d’une réticulation remarquable et dont
, on ne voit .aucune trace dans les espèces précédentes. Toutes ces
écailles sont d’ailleurs'recouvertes d’aspérités couchées sur la surface
suivant la longueur du poisson et qui ont l’air dêtre elles-mêmes
imbriquées. Les bords sont légèrement frangés.'
Cepoisson, d’ailleurs, a la'forme allongée de nos Gardons. La
hauteur est comprise quatre fois et un quart’dans la longueur totale.
La tète, courte, y est comprise cinq fois et un tiers. Le sillon du
dessus du crâne est large et enfoncé. Il n’y a que très-peu de
scabrosités sur les pariétaux, elles sous-orbitaires, ont une simple
carène dans le milieu. Les pectorales.sont, loin d atteindre aux ventrales
; la dorsale est médiocre et insérée en ayant L ’anale est petite ;
la caudale èsufourchue. Le premier interépineux de la dorsale est
înficle* P « v 1‘ „ *
D. 1 1 ^ 0 ; A. 11; G. 23; P. 16; V. 9.
Nous comptons quarante-quatre écailles le long de là ligne latérale.
La couleur paraît avoir été verdâtre plus ou moins argenté vers le
bas; la dorsale est ponctuée. Je ne vois aucune tache sur les autres
nageoires.
. Nous possédons six exemplaires de ce poisson, longs de
dix à treize pouces, et sur lesquels. M. Pleeiaeu soin
d’indiquer les sexes. Il n’y a pas de différence extérieure
entre les mâles et les femelles.