mery de l’Inde. Nous l’avons reçue, en effet, de la Caroline
dü Sud.;*par M. Lherminiérj puis nous en avons un grand
nombre ^exemplaires envoyés de la Martinique par M. Plée
et par M. Garhofc. Nbuà-Envoyons passera Bahiâ; MM. Gay
et de Castelnau l’ont rapportée du Brésil. ‘M. Dussumier
en a pris de’magnifiques exemplaires à Sainte-Hélène. Gr,
cette espace, si répandue dans l’Atlantique, a été observée
a l’Ile-de-France et donnée par M. Liénard. M. Leschenault
l’a pêchée à5Pondichéry j elle y porte un nom particulier,
celui de Pai-tompoli; et M. Beynaud se l’ekt procurée à
Trinquëmalay, de Ceylan, pendant le service- qu’il faisait
! § r la corvette la Chevrette. M. Gemaerty* consul deFrancè
ÉMacao, l’a aussi envoyée des mers de^Chine. Elle nous est
encore venue de Célèbes par MM, Quoyet GaimardvNoüs
l ’a v o n s d ’A in b a in e p a r l e s mêmes'n a t u r a l i s t e s . * -
Ce poisson, si répandu, n’a pas été connu de Linné>,'
mais- c’est évidemment lui que Bloch a fort mal figure', en
le confondant* àv^e le Salmo foetens dxt'Systema naturoe.
Quoique laC figure de Bloch soit au-dessous de'toute critique,
oh reconnaît encore notre espèce a la brièveté du
museau. Longtemps avant, Plumiér d’âBord, puis Fbrster,
avaient rapporté en Europe des documents sur ce pois-
so n fe e st le Trutta marina, rictu obtuso du premier. Il
en a laissé une.figure assez peu correcte que M, de Lace-
pède a fait graver, sous le nom $Osmèregalonnè(Osmerm
lemniscatiis1). JV sous.les yeux le «calque de la. figure du
second de-«GëS^.naturalistes, intitulé Salmo myops, dessiné
à Sainte-Hélène. Le peu de mots que Forcer a laissés dans
sesonanuscrits .sur cette espèce, et, dont nous devons, la,pu1.
Laccp., t. V, pl. 6,-fig.
blication à mon savant ami,, le professeur Lichtenstein1,
s’accordent assez bien avec ce que le dessin nous apprend.
Le célèbre compagnon de^ Cook l’a entendu appeler par
les habitants de Sainte-Hélène Ground-Spearing.
, L[ne troisième figure de ce, poisson a ete donnéëj par
Spix„et Agassiz, enGpj^sous un nom nouveau : c’est leur
Saurus truncatus* Je crois que l’on peut .y rapporter aus^i
le Lagart& de Parra2, que Bloch a cité dans le .Système
posthume, sous son Salmo fcetens, Enfin, M. Lesueur a
aussi donné, dans le Journal des sciences de Philadelphie,
Sous le nom de Saurus fasciolatus une nouvelle figure de
cette espèce^ ƒ ; jf .- , * - ' <
i JM. Reevés.a aussi indiqué cette espèce dans sou Ich-
thyplOgip des mers de Chine et du Japon, et il.Apus
apprend que c’est le Saurus elegans de M. Grayr, Je vois
que cet habîle,ichthyologistp. a déjà été frappé de la ressemblance
de son. poisson ay^p la figure de, Bloch. ,
M. Plée l’appelle le Lagarto de la Martinique.
Le S a u r e o p h i opq
(Saurus opkiodon, Cuv.)
Je ne m’étonnerais pas qu’on séparât des autres Saurus
l’espèce que je décris dans cet article;> cela dépendra de
l’importance - qu’on voudra donner., a certains caractères
qui ont fixé notre attention dans l’étude des autres Sauras.
Je vois que le?poisson qui nous occupera les- dents im-
1. 3.'R; f'oïst., Destnptrântrrail.; edente H. Lichtenstein, p. 412, n.°S03.
2. % . 2.