à placer les Piabuques à la suite des Prochilodus et des
Citharines. g
Aux deux espèces de Piabuques (l’une dépite par Bloch,
l’autre que j appelle Piabuca sckizodon, voulant rappeler
par cette épithète quel était le type du genre ainsi nommé
par Agassiz), j’ajoute une troisième, qui fait partie des polie
étions du Muséum.
h-'-ydjÊjê'. P lABUQUE AHGENTlft.
( Piabuca a rg entina , Cuv. )
Le poisson décrit par Marcgraye sous le nomade Pia-
bucu, et dont Roelreuter a publié une description beaucoup
plus étendue sous le nom de Trutta dentata> a pris
dans \e Systema naturoe le nom de Salrrio argentinus :
c’est la première ëâpTC'è de ce genre.
Il a.dêj&M^rps tellement comprimé que l’abdomen est,tranchant
» et qu’on , Voit jSur les individus parfaitement-conservés une caréné
molle,»formée par la saillie.de deux rangées d’écailles; mais.cette
carène rfest pas deptelée. Je, vois la hauteur du corps varier» dans les
deux individus que j’ai sous les yeux. Le plps grand a la hauteur
comprise cinq fais dans la longueur totale. Dans un plus petit,
elle y est comprise six fois. La tête est petite. Sa longueur est une
fois et demie dans la plus grande hauteur du trohc chez l’un;
-chez l ’autre, elle est égale;® çètte.hauteur, Je ne crois pas, cepen-
dant, que . ces différences puissent être considérées comme des
caractères spécifiques ; elles dépendent de l’âge des individus. Le
dessus du crâne est côurt; mais la crête interpariétale se proldnge
assez loin entre les muscles du dosé L’oeil, qui est recouvert par
une adipetisp plus ou moins large., est. assez grand; son diamètre
fait le tiers de la longueur de la tête. Les intermaxillaires sont en
partie cachés sous une lèvre assez épaisse et dans laquelle sont
généralement implantées les dents. Les maxillaires sont petits’et ne
forment qu’une palette étroite sur l’angle.de la bouche jtla mâchoire
inférieure est plqs copftö.qpe la »supérieure; l’ouverture la bouche
est petite Les dents des'deux mâchoires sont comprimées,
serrées fune contre l’autre, et'oüt leur bord dentelé. Les dents
pharyngiennes s’brit aussi comprimées, îyo'éirotirie terminée par trois
dont la postérieure est longue et courbée en un crochet
fort aigu. M. Müller a représenté avec exactitude la forme singulière
de ces dents pharyngiennes; elles sont semblables à celles des
L ep o rinu s. Bloch avait déjà, hiep observé et figuré les dents maxillaires.
La joue est cuirassée par les fsops-orbilaires .CQipme dans les
genres précédents. -La suture, entre le troisième,ètple quatrième,
correspond Tafl’angle du préopèrcuïé. On n’en voit que le limbe,
lequel est- assez large dàris cette "espèce; fcar if cache presqùe en
entier l ’inter opercule. L’opercule est haut, et l^sljôS-Opercule - est
un arc très-étroit. Les ouïes sont- assez largement fendues et n’adhèrent
pas à la ceinture humérale sous l’isthine delà gorge. La dorsale
; ;est reculée sur la seconde moitié dp dos, «t ses derniers, rayons
répondent aux premiers de l’anale; die 'est deux fois plus haute
que longue. L’anale est très-allongéepcâr’elle mesure, à peu de
chose près, le tiers de la longueur totale mais-1 elle'est'basse. La
caudale est Profondément échancrée; les ventrales^'‘sontslcôurtes ;
car elles ti’ont guère qùe les deüx tiers de la pêctorale. Leur pointe
touche presque à l’anale. Les pectorales atteignent à la ventrale.
B. 4 ; D. 11 ; A. 46; C. 23; P. 16; V. 8.
Les écailles sont petites, finement «triéespii y en à quatre-vingt-
deux rangées entre l’ouïe et la caudale. La ligne latérale s’infléchit
un peu vers le bas dès sa naissance. Arrivée à l’aplomb de la
ventrale, elle se rend en ligne droite à la caudale par le milieu
de la hauteur du'tronc. La couleür a dû être un vert plus ou
moins roussâtre sur le dós, et Véfelaii'cissant par des reflets argentés
sur le ventre. On voity par reflet, des‘lignes‘longitudinales uU peu
onduleuses vers 1’origine de l’anâle; et "Une bandelette longitudinale