a engagé M. Muller’ à lui donner le nom (YAgoniates
halecinus. On le doit aux recherches de M. Schomburgk.
Notre exemplaire est long de trois, pouces deux lignes.
F. Du genre X ip h o s t o m e (Xiphostoma).
C’est une division générique qu’on doit à Spix. Agassiz
et Muller Font adoptée avec raison. M.' Cuvier, qui confondait
ce poisson a^éc ses autres Hydrocyons, l’a décrit
dans ses Mémoires .sous le nom &Hydrocyon lucius. Les
caractères de ce genfe sont faciles à saisir, non-seulement
à cause de la dentition, mais aussi par la disposition
conique et remarquable du museau. L’allongement des
intermaxillaires, des palatins et de quelques os du crâne,
comme Fethmoïde et les frontaux antérieurs, rendent la
tête prolongée en un cône ? plus ou moins pointu. Tout le
dessus du crâne est formé par un casque osseux, grenu
ou ciselé, qui rappelle à quelques égards ce que. nous
avons vu dans la famille des Brochets., dans le genre des
Orphies, et ce qu’on rapporterait aussi aux LëpisostéeS
parmi les Ganoïde^, si l’on s’en tenait à une comparaison
superficielle. Les deux intermaxillaires très-allongés et la
mâchoire inférieure sont armés de', petites' dent&Ç nombreuses
, serrées l’une contre Fautre, implan téès'^sur un
seul rang; la pointe, recourbée en arrière, simule un
petit hameçon. Les palatins sont rugueux et couverts de
très-fines granulations odontoïdès. Le corps est d’ailleurs
allongé, arrondi, grêle. La dorsale est reculée^tout à fait
JL Mail, et Troschet , l i u r oe i é b t h y o l . , tâlVT y £g. 2.
sur l’arrière du dosrtet au delà des1 Ventrales. Lès intestins
ne font qu’une seule circonvolution, et; le nombre des.
appendices pyloriques est très-cdnsidérable; en a plus
de quarante dans le X. ocellutum. Outre 1 espece, .décrite
par M. Cuiîier^et dont nous conservons encore l’individu,
qui nous donne la preuve q u e ^ 'A * lucius nest pas une
espèce douteuse, nous avons encore dans les collections
nationales le X. Guvieri, décrit et figuré par Spix. C’est
une espècê distincte et qu’il ne faut pas confondre avec
le X ûcellatum de Schomburgk. ‘Nous èn devons de
beaux exemplaires àjcê1 Voyageur. Après'ces espèces,-*qui
avaient été indiquées- dans le trayail-.de M. Muller et des
ichthyologistes qui l’ont précédé, nous pouvons enrichir
la monographie de,.-„ce. genre -dune tres-belle espece.de-
couverte dans l’Amazone par M. de Castelnau, et d une
autre non moins curieuse, rapportée par M. Plëe des. èaux
dosùcès de la grande lagune du ;Maracaïbo. Voici la description
de ces différentes espèces.
Le X i p h o s t o m e b r o c h e t .
{Xiphostoma luùitis, Spix.)
Comme j’ai-sous les yeux l’exemplaire qui a servi .à
M. Cuvier pour établir , son Hydrocyon lucius, je ne
conserve pas- sur cette espèce,les incertitudes qui l’ont
fait présenter par M^Muller, comme ;iune esgècé, douteuse.
C’est même par elle que je commence, les descriptions de
ce genre, puisque c’est elle qui a été la plus anciennement
décrite.'1 ,, yv,, jih • «• . | , j
Ce poisson, remarquable par la petitesse et la finesse ée ses dents,
toutes égales, contraste singulièrement, soüs ee rapport* avec les