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l’anale sont proportionnellement pins hautes; les pectorales plus
longues et les ventrales plus petites. Enfin toutes les écailles sont
d’égale grandeur au-dessus comme aU-dessous de la ligne latérale.
Il me semble que çe caractère est si frappant qu’il n’aurait pas
échappé à Bloch ni à son dessinateur, pour peu qu’ils aient considéré
le poisson avec la moindre attention.
Je me serais volontiers rangé, à l’opinion de considérer
le poisson de Bloch comme de la même e$pê.çe que le
précédent, si M. Muller ne me paraissait pas ayqir décrit
d’après nature YHemiodus> qui! rapporte sans hésiter au
Salmo unimaculatus]de Bloch. Or, M. Muller ne parle que
de la couleur argentée du poisson et de la tache noire
marquée sur le milieu des cotes« J ai peine a croire que
deux observateurs aussi exacts quç MM. Muller ,et Tro-
schel, aient négligé de citer les bandelettes de la caudale..
D’un autre cotéh je ne puis admettre quelles &e détruisent
par l’action de l’alcool, puisque je les trouve encore aussi
visibles que la tache sur l’exemplaire conserve dans 1 alcool,
et rapporté de Surinam par Levaillant en 1788. Ces raisons,
me font croire que XHemiodus unimaculatus de MM* Muller
et Troschel est un poisson d’une espèçeqjarticulièrg ej^tjéjà
connue de Bip ch.
Le poisson de M. Muller a les mêmes nombres que 1^
nôtre. Hf . , - L i . . . . . . -
D. 11; A. 11 — 12; V. ll tT * 11-
Bloch avait reçu ses exemplaires de Surinam.
CHAPITRE XV.
D u g e n re T étëagoisoptèke ( T 'é tra g o tio p te ru s ).
Nous trouvons la première indication de ce genre dans
Séba/On volt qu’Artedi avait la'pensée de désigner sous
ce nom un poisson à corps assez élevé* ;â bouche petite,
ayant deux rangs :de dents H a mâchdire supérieure et un
seul à l’inférieure ; c’est ce qu’il a parfaitement indiqué dans
la description détaillée, donnée, dans son Species> du
Corêgonus amboinehsis. M. Cuvier, en adoptant ce genre
dans sa première édition, a fait de son poisson une description
plus détaillée dans 'son Mémoire surlës Mylètes, où
il a caractérise ses Chalcées. li a aussi eu soin de remarquer,
dans ce! mémoire, qu’Artedi lui avait adonné par ’erreur la
dénomination de Tétrâgonoptère, en croyantque.ee poisson
pouvait se rapporter aux Tétragonoptères de Klein, qui
ne'sdnt autres que les Tétrodons de Linùél Dans la secondé
édition du Règne animal, M. Cuvier a fait rentrer dans ses
Tétragonoptères son Chalceus fasciatus, puis le Serrasal-
mus chalceus de Spix; il avait en cela parfaitement raison;
mais il & laissé-1 une diagnose fort incomplète des Tétragonoptères,
puisqu’il dit que ces poissons ont les dents
tranchantes et dentelées des Serrasalmes.iGette comparaison
est inexacte non-seulement quant aux dents, mais aussi
quant à la disposition des os de la mâchoire supérieure,
bordée dans les Serrasalmes par l’intermaxillaire seul.
M. Muller a repris les Tétragonoptères d’Artedi et de
M. Cuvier, et en a bien exposé la diaguose caractéristique.
Mais je ne crois pas qu’il, ait été, aussi heureux dans la