qui rend tant d’autres espèces désagréables à manger. ^On
prend les Piranhas avec le. filet ou des lignes'»dormantes,
auxquelles on mét pour appât un monceau de viande.; Ces
poissons ont une telle voracité quils se laissent prendre
par la chair d’autres individus de leur espèce, et l’on
assure même qu’ils se mangent entre eux. *
M. de Saint-Hilaire, dans une note qu’il m’a communiquée,
dit : «Le Piranha ne se trouve pas seulement à
l’orient de la grande chaîné, que j’ai ' appelée Serra da
Sah-Francisco e da Paranahyba ; il vit aussi dans le
Paranahyba qui coule à l’oGcident, dont les {eàux
arrivent|jen définitive, à la Plata. D’après M. Spix, jamais
rapporté le dangereux poisson, appelé Piranha, au Myletes
macropomiisQuvier; mais il est évident que cette diéter-
mination n’est pas exacte, et que le Piranha -estde Serra-
salme piraya Cuvier, puisque ce savant a fait $a descrip-
tioïf-du S. piraya d’après un individu que j’ai moi-même
envoyé dii Brésil. *
L e P y g o c e n t r e n o ir â t r e ,.,
( P yg o cen tru s n ig ric a n s , Muller.)' 1
M. Spix1 a figuré sous le nom de Serrasalmus nigricans,
une Espèce'qui se distingue de la précédente
par un "museau beaûcbup plus pointu, concave au-dessusdes yeux,
et qui ressemble bëaâcbup, par les formes générales, au Caribe de
M. de ïïumboldfi-Ce poisson, d’un olivâtre rembruni’,'brille de reflets
dorés. Ses habitudes sont semblables à celles de ses congénères.
1. Spix, tab. 30.
L’individu, long de quatre pouces > a'été décrit avec
beaucoup, de .détail par McAgâssiz, et jebrenvoie a cette
description pour ce qui. cdncerne le reste.
L e P y g o c e n t r e P a l o m e t a .
(L fg o c h 'n îru s 1 P â lo rriètà , nob.)
Çe Palometa du Rio Apure
a le cqrps large, .côoaprim^latéralemen®^dg|arqué 5 la bouche
, extrêmement petite ; les yeux très-graqds;>;la dorsale ,i en forme de
faux, opposée à -la' ventrale ; les pectorales et les ventrales très-
! ’ ’ petites ; là queué fqùrciiue^ îê ventre tranchant, dentelé én scié.
Après cette dënlelure,. et'erfdüé j'usqvêaux deux tiers du corps, commence
une longue nageoire anale. Les dents très-aiguës et tranchantes
dans les deux mâchoires.,Les. écailles petites et argentées;
pas deitâehei,
Il vit dans le Rio Apure, le Rio Guarica et le bas
Orénoque.
G Du genre4 Pygop^ ist^ *
M. Muller a séparé de ses Pygocentres; sous le nom de
Pygopristis, des1 poissons quideur ressemblent qjar tous
les caractères généraux,,, dont; .le palais >est lissé et . sans
dents, mais qui ont celles^è%;<mâchoires festonnées et
fortement denticulées. La première espèce à rapporter à ce
genre est le Serrasalme dentieulé de M. Cuvier. M. Muller
^y ajoute une s e c o n r^ e s jÉ ^ décrite dans Mê Horoe ich-
thyologicoe, sous le nojn de T. fumariuSj et il croit que
c’est le poisson décrit,et figuré par M. Schomburgk sous
le nom de Serrasalmus punctatus. Jy ajouterai moi-meine^
sous le nom de P. serrulatus, une espace de l’Amazone
rapportée par M. de Castelnau.