• L’angle aigu, qui le termine, est beaucoup plus haut que le bord
antérieur de l’opercule. C’est au-dessous,et au-deyant de ce sous-
opercule qu’on trouve une petite plaque triangulaire, touchant à
la fois à la mâchoire inférieure et au bas- du préopercule ; c’est le
quatrième os de l’appareil ©perculaire ou l’interoperculfe. Toutes ces
' pièces sont munies d’un bord membraneux large, et prolongé tout
le long de la crête des^de la mâchoire inférieure. J’ai déjà signalé
la grandeur de la fente de la bouche. L’arcade supérieure est entièrement
bordée par les intermaxillaires, qui s’étendent depuis l’extrémité
, du museâu jusqu’à l’angle de la mâchoire. Us s ont épais,-robustes,
et recouverts d?une peau siiüulant une lèvre mince, appliquée ‘Sur
eux et cachant dans son épaisseur le maxillaire, os qu’on'ne peut
voir que par la dissection. U est xi mince qu’on l’enlève facilement
avec la peau lorsqu’on veut préparer le squelette de ceS poissons ;
mais on retrouve cependant sur l’intermaxillaife1 la petite ramure
dans laquelle était logée-éette pièce. La mâchoire inférieure afdes
branches «fort larges, sur lesquelles il est facile de voir les quatre
s os qui entrent dans leur composition. Deux petites fossettes s;ont
; creusées dans l’intérieur de la- bouche, derrière l’extrémité des intermaxillaires,
et près du voilé du palais. Cette gueule, si- largej est
armée de dents en grosse herse, pointues, coniques. Lés deùx mâ-
choires en portent plusieurs rangs,, et elles offrent cette singulière
: disposition que les dents internes sont les plus grandes, et que déliés
du rang externe sont les plus petites. Il y a ensuite une seconde
bande de dents semblables, implantées sur îés’palatins; mais il n’y
en a aucune sur le vomer ni sur lesptérygoïdiens. La langue, les
os du corps de l’hyoïde et les pharyngiens supérieurs et inférieurs
en sont aussi hérissés, mais les dents y deviennent plus petites. Les
: ouïes sont très-largement fendues. La membrane branchiostège est
très-lâche, très-grande; il est facile d’y compter les treize rayons
qui la soutiennent,de chaque côté;, les derniers remontent jusqu’au
haut de l’opercule, tout à fait sous le bord membraneux de l’os;
ce qui montre bien que la membrane branchiostège est un organe
distinct de ce bord membraneux, quoique dans beaucoup de poissons
elle semble se confondre avec lui. Nous retrouvons ici un
- nouvel exemple du prolongement de la membrane de 1 isthme formulant
sous la gorge une sorte de sac qui embrasse la base de l’hyoïde.
Toute cette membrane, si-igrande et,si lâche, se cache entièrement
entre les branches de la .mâchoire et.sôus les deux appareils oper-
culaireS, -de telle façon que, quand la gueule*est fermée, les deux
..branches de la mâchoire,,sdht rapprochées l’une de l’autre, et sé
('touchent dans toute leur étendue. La dorsale est placée sur le
devant du > corps, très - pëu | en arrière du tiers de la longueur
, totale; elle est cependant beaucoup moins avancée que les ventrales.
La nageoire du d.osn’a'pas tout, à fait autant de longueur que le
u tronc,a. de hauteur, mesuré sous elle; ses premiers rayons sont un
peu moins hauts qu’^ e n’est longue; lesr derniers ont moitié de la
V hauteur des premiers. La .nageoire? adipeuse est remarquablement
. petite, couchéè sur le tronçon de la queue,' qui ek méplat. L’anus
est aux- deux tiers postérieurs du corps. L’anale qui le suit est courte,
et ses’myons, quoique grêles, ne sont pas très-hauts.. La caudale
est fourchue , et elle a sur chaque lobé un appendice écailleux,
prolongé en une petite palette. La ceinture humérale est assez large;-
.on ne, peut en bien connaître la disposition qu’en l’étudiant sur le
; squelette. Les pectorales sont, courtes et* tronquées ; les ventrales
^ont assez larges ;,et., remarquables j -parçe qu’elles ont les premiers
rayons courts et Je dernier presque triple du premier; ce qui est
le contraire de ce que l’on observe dans la plupart des autres
poissons.
B. 16 ; D, 12 ; A. 11 ; C. ,25 ; P. 13 ; V. 8..v .
Les écàilles sont grandes et fortes ; il y en a soixante-cinq rangées
, le long de la ligne latérale; celle-ci est droite et marquée par des
petites tubulures aplati^,'formant une sorte de petit écusson sur
l’écaille, traversée par le tube. La couleur est un gris verdâtre plus
où; moins argenté.
Nous avons reçu ce poisson de foulon, par M. Banon
et par M. Reynaud; de Corse, par M. Peyraudeau; d’Iviça,
par M. Delaroche ; d.e Naples, par M. Savigny ; de Messine,
par M. Bibron, et.d’Athènes, par M. Dohnando.