ce cercle, cuirassant la joue en passant par-dessus l’angle du pr'éo-
percule et en touchant à l’opercule. Le septième remonte sur les
côtés du crâne et cache une grande fosse mastoïdienne. N,ous voyons
au-dessus de l’oeil un sourcilier qui se porte en avant jusqu’auprès
de la narine. Il en résulte que presqttë l’orbite" est
entouré par desfos rugueux, très - solides. Il- faut excepter le bord
antérieur, qui correspond à ’da cavité de la narine. Celle-èr est
> couverte, par la péau épaisse et muqueuse, étendue, sur le dessus de
la tète. Les deux ouvertures sont grandes et rapprochées l’une de
lîautre ; elles. oiitiaU-devant d’elles un jnasal très-développé,: qui se
importe en avant-sigï le frontal,- en donnant appui au premier sous-
orbitaire.. Giest par la largeur deicesipsiet des ifi-pmaux' antérieurs
que l’on se rend raison de la grandeur et.de la voûte de la cavité,
dans laquelle viennent sé retirer les-angles d e’la mâchoires< C’est à
présent le câ&de décrire jfebôuche.* La petitesse de spri »ouverture
»^justifie très-bien le nom de B o ca ch ica (petite bouche) que les
Espagnols donnent-à çer poisson. L ’épaisseur ides lèvres peujt. faire
supposer que la bouche agit eômme un -organe de^isuccionv Les os
.^ inapillairesîOù intermasillaires sont à peine visiblest dans l’épaisseur
de la lèvre-; cependant, lorsqu’on cherche».avec soin ces pièces
; osseuses, on ne tarde pas à reconnaître que -l’extrémité du- museau
est en partie formée par la saillie de l’etlimoïde; que, sur les*côtés
: du tubercule, osseux, se trouve attaché et perdu dans la peau ;un
assez court intermaxillaire, un peu dilaté à son extrémité-,' et-sôus
lequel.existe un maxillaire „tout aussi court; ,entraîné dans les rnou-
: vementsi.-dp:; précédent, et tous deux servant à1 soutenir -la) lèyre
charnue. Le maxillaire. et l’angle de la bouche se retirent entière-
.ment dans la. grande fossette sous-orbitaire, et y ramènent avec
eux l’angle de la mâchoire inférieure ; celle-ci mérite une attention
toute particulière,,à «cause de la remarquable division d e s q u i
la composent. En effet, le déntaire- qui porte la lèvre est *un os
plat, élargi vers la*portion articulaire^et creusé sur le*devant jusqu'auprès
de-.la symphyse par une gouttière courbée, en arc .comme
la mâchoire. Cet*os;s’articule avec un second, assez large, mince,
epûehé le. long-dusousT-orbitairCj et qui sé porte en arrière jusqu’au
jjütgaLiet au préopercule. Il me paraît l’analogue de l’articulaire.
Enfin^spus lui, existent, trqis petits osselets linéaires, attachés à la
suite l’un de l’autre, dont l’un peut être comparé,à l’angulaire, et
lès-deux autres seraient des complémentaires-. Dans cette manière de
y.fiir, six osselets composeraient la branche de là mâchoire inférieure.
-Ce n’estipas le premier exemple d’une aussi grande division
de cet os dans les , poissons :--il,:;y ;en a sept dans,-les Lépisostées.
Il résulte de cette -disposition;! que .Je mouvement qui relève la
mâchoire supérieure, et.la.porte en avant,, fait faire.un mouvement
de bascule au levier xpÿdé qui forme la mâchoire inférieure , d’où
il suit que, quand l’articulaire, cpuché squs; le spusTprbitaire, vient
à s’abaisser, il porte en bas, mais en avant, la mâchoire inférieure;
de sorte que la bouche tend à.s’ouvrir comme une sorte de ventouse
charnue, « dont lés! bords sont formés par des lèvres très - épaisses.
L’ouverture même de'la bpùçhe- n’est pas ronde; elle est plus haute
que large et. son pourtour .est sinueux. Il n’y a aucune dent sur les
os des mâchoires1 ou de la voûte palatine; mais les- lèvres., charnues,
ont. sur. tout-le bord qui marque la-séparation: de la1 .surface externe
de l’interne, une-rangée! ;de petites ;dents, .fines comme des cils. Ces
dents,-serrées et rapprochées, ont une assez longue portion radicale,
et leur ^couronne est aplatie en une palette déviée sur-le-côté. La
transparence de ces dents permet d’en faire l’examen microscopique.
On y observe l’émail, fereusé de canaux anastomosés, qui m’ont paru
renflés, surtout à leur extrémité. Je n’ai pas vu ces canaux se prol
longer dans la racine.
Au centre de chaque lèvre il y a deux chevrons qui se regardent
par leur pointe quand les lèvres-sont rapprochées et qui sont-formés
par deux . ares linéaires de dents semblables à celles du bord. La
langue est un très-court tubercule,'à peine détaché ,du.corps de
l’hyoïde. Lçs pharyngiens sont petits, les supérieurs sont hérissés
de dents coniques et pointues, mais, d!une extrême petitesse ; les
pharyngiens infëiâeurs sont recouverts t-d’une muqueuse plissée^
ayant un grand nombre de papilles disposées -pan bandes transversales.
Les ouïes; sont» médiocrement fendues; les quatre rayons de
la membrane branchiostège sont tous visibles- sous 'l’isthme assez
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