des lèvres, une seconde série „de dents semblables , formant
un arc rentrant vers le fond de,-la bouche. Ge sont d’ailleurs
des poissonsrà>corps allongé, mais cependant trapu, un
peu comprimé, semblable k celui de nos carpes. Ils ont
quatre rayons à la membrane branchiostège. La branche
montante de l’estomac a des parois charnues, mais moins
épaisses que celles jdes Curimatesj aussi cette sorte de gésier
est-elle plus allongée. Les intestins font encore d’assez
nombreuses- circonvolutions; ils sont cependant moins
grêles que ceux des précédents. Le nombre des-ceecums
est si considérable, que je nai pas même essayé--de les
compter. M. Muller*qui a fait dés observations semblables
sur l’anatomie de ces poissons^ a très-judicieusement reconnu
dans la première éspèceie Curimata de Marcgrave.
La peinture du livre de Mentzel, conservée dans la
bibliothèque royale de Berlin, ne laisse aucun doute sur
la place générique de cette figure, que l’on a associée à tort
au Sahno unimaculatus : c’est donc le Salmo curima de la
seconde édition de M. "Cuvier.
J’ai rapporté rà 'ce genre mon Curimatus tceniurus, j’y
ai ajouté quelques espèces indiquées par M. Schomburgk,
et dont j’ai pu déterminer le genre avec certitude, parce
que plusieurs d’entre elles ont été données au Muséum par
cet habile voyageur. On va voir la description de ces
différentes espèces dans la monographie suivante.
Le P a c u a r g e n t é .
0 ( P ro ch îla d u s a rg en teu s, nob. )
Je commence la description des espèces de ce genre par
celle dont nous trouvons une figure parfaitement reconnaissable
dans le précieux O u v r a g e de Marcgrave; toute
riide qu'elle paraît, elle est cependant meilleure que celle
laissée par S p ix , dans so n Histoire des poissons du Brésil.
On aurait toute incertitude sur cette synonymie, si M.
Agassiz »’était venu no»« éclairer par s o n excellente description.
Ce Curimate de Marcgrave a la forme générale du corps assez
semblable à celle d’une Carpe. La courbure du profil est soutenue
depuis je bout du museau jusqu’à la dorsale. Le profil du ventre
appartient à un are; beaucoup moins convexe; La hauteur, mesurée
sous l’aplomb de la dorsale, est environ du quart de k longueur
totale. La tête est petite et n’a pas tout à fait le cinquième de cette
même longueur. La distance du bout du museau jusqu’à k nuque
atteint au bord postérieur du cercle de l’orbite. Le dessus de k tête
est large et convexe', çt égale trois fois le diamètre de l’oeil. Un large
sillon longitudinal est creusé sur le milieu de 1a tête entre les
deux pariétaux, et II vient s^efiacer sur k réunion des deux frontaux
antérieurs; puis on voit de chaque coté des rugosités qui appartiennent
au pariétal, et enfin, sur le bord de l’orbite, il en existe d’autres
sculptées sur le sourcilier, le sous-orbitaire postérieur, et même sur
! le surseapulaire. Tout lé reste de la tête est recouvert par une peau
adipeuse, épaisse, lisse , qui se confond avec les grosses lèvres. L’oeil
n’a guère que le quart de 1a longueur de k tête, et cependant il
ne paraît pas ’ plus grand que celui du Curimate noirâtre -; mais il
faut remarquer que k tête de celui-ci est beaucoup plus allongée.
Je trouve, pour les osselets sons-orbitaires, une chaîne de sept
pièces. Le premier est oblong, avancé au-dessous de k narine, de
manière à former une large fosse dans laquelle se cache l’angle
très-gros et compliqué de la bouche. "Nous reviendrons tout à l’heure
là-dessus en décrivant les mâchoires. Le seeond sous-orbitaire est
étroit, allongé, et recouvre un peu k branche horizontale de la
mâchoire inférieure. Vient ensuite le troisième sous-orbitaire, qui
constitue une grande plaque osseuse et arquée, couvrant presque
toute la joue. Le quatrième, le cinquième et le sixième complètent