leurs ventrales. Quelque temps après la publication de la
dixième-édition, Koelreutfcr1 donnât dans les Actés de
Pétersbourg, une nouvelle description et une nouvelle
figure du Gasteropelecus. C’est sans aucun doute la Serpe
que décrit le naturaliste-de Pétersbourg. Il lui compte/
comme Gronovius, trente-deux rayons à -1-anale,,, ce qui
ne lempêçfie pas de le confondre avec Je Clupea sima dé
L in n é p e u t-ê tre même de faire une double confusion,
car au lieu de citer à la suite de la phrase de Linné l’épithète
de Clupea sima, il donne Clupea sternicla. Mais
Linné, dans la douzième édition, vient augmenter la
confusion de toute cette synonymie ; car il cite sous son
Clupea « 7w«/lbien établi dans la dixième édition etibien
caractérisé par son anale de cinquante - trois rayons, le
Gasteropelecus de Kcelreuter, qui n’en a que trente-deux,
q|i quil semble alors distinguer du Gasteropelecus de
Gronovius, qu’il cite toujours sous le nom de Sternicla.
Pallas, dans son huitième fascicule des Specilegia zoolo-
gica 2, revint suc le travail de ses prédécesseurs. 11 reconnaît
la seponde nageoire ou l’adipeuse, ainsi que les ventrales,
de sorte qu’il était tout près de rectifier ce que Gronovius,
Linn.éjèt Roelreuter avaient laissé échapper, d’inexact suô
ce poisson. Mais malheureusement Pallas a adopté la confusion
du Systema naturoe, relativement au Clupea sima;
c’est là ce qui explique son étonnement de ce que Linné,
n’ait pas vu l’adipeuse de la Serpe,.lorsqu’il en observait
les ventrales. Il faut donc attribuer.à Pallas la découverte
de l’adipeuse de notre pçisson et lui donner le mérite de
1. C o m m e n t , nov. Petrop., t. VIIÏy lT ô l, -p. 405, tab. 14, fîg. 1, 2,-"S.
2. Pallas, S p e c . z o o l . , f a s c . 8, p. 50, tab. S, jîg. A.e '
l’avoir parfaitement placé dans le groupe des Saumons.
Bloch, en profitant du travail de son illustre compatriote,
n’a pas/"comme on le conçoit bien, débrouillé les erreurs
d e ’synobymie faites avant lui. II a été suivi ponctuellement
par M. de Lacépède. M. Cuvier, dans la premièfè' édition
du Règnef animal, ne me paraît pas âvoir encore une idée
bien nette dé Ce genre, qu’i l ’prend dans Bloch et dans
Lacépède. Il donne des dents coniques ‘à la mâchoire
supérieure, et des tranchantes et dentelëës à l’inférieure.
Il place mieux ce genre dans la seconde édition, en le
rapprochant de ses Gharacins, mais il ne le caractérise
pas plus exactement. C’est M. Muller qui a établi avec une
grande précision la diagnose de èe genre. Il a’ïrès-bieh
vu que les dents de l’intermaxillaire et dë la mâchoire
inférieure ont une couronne tricuspide, que là* pointe du
milieu est plus longue que celle des côtés-, qu’elles sont
sur deux rangs; car c’est évidemment par un lapsus
calami qu’il les indique unisériales, attendu qu’il ajoute
que les dents du maxillaire Sont ^coniques et sur un Seul
rang. On conçoit qu’ainskcaractérisées ,les'--Serpes constituent
un genre, parfaitement distinct dans ee;-grpupe des*
Characins. Ces petits poissons sont remarquables par la
brièveté de- leur intestin. J ai vu, comme M. Muller, qu’il
ne fait qu’un seul angle sigmoïdal, êfc jai trouvé sept
cæcums autour du pylore. Nous ne. connaissons encore
qu’une seule espèce de ce genre, originaire ;de Surinam.
La Serpe.* 1
(Gasteropelecus sternicla, PaHasjSftV
Ce petit poisson