Githarinea de „ces différents fleuves, a été jusqu a l’examen
microscopique des.', écailles, iéj? i l -ya sous ce rapport la
ressemblance la plus complété entré les poissons du' Nil
et fceux du: Sénégal.
M. ^Geoffroy a décrit et figuré sla Citharine dans le grand
ouvrage sur l’Egypte ',•■ sous le nom de Serrasalme citharine
{Serrasalmus citharinus). Il faut avouer qu’à cette époque
cej zoologiste élargissait beaucoup le cadre du genre Serrasalme
dé Làcépède, pour, réunir un poisson qui a_la gueule
aussrfortement armée:que l’espèce américaine,1 à celui qu’il
observait dans le,, NiLiM.-Geoffroy reconnaît que la carène
.du ventre riest pas dentelée, et_.il fonde la „ressemblance
principale sur l’aplatissement, desp flancsi,; éfi la grande
dimension en hauteur, du corps <1% soin poisson. Il a
imaginédétiom de Citharine, parce qu’il a cru reconnaître
en lui le pôisson_dont Aristote, Athénée, S-trabon ont fait
mention sous lé^Jiom de K*0«£os. J’avoue.-que rien né: me
paraîtfplus incertain que eeffe détermination. Tous les
auteurs-piitésylpar Athénée-, Phéré.crates, Êpicharme,
ApollodorejiCt Archesjtrate parlent duZOEtharus comme
doin poisson agréable au<goût|gîtnM. Gloffrpy.dit précisément
que la chair de son Serrasalme estrade. Cette
observation navrât point échappé à la sagacité de„l’auteur
qui faisait-cef.rapprochement; il n’aurait dû d ’ailleurs
conserver aucun doute sûr la différence du RÏMçôs, des
anciens et defson poisson, s’il eût tenu plus compte de
l’épithète remarquable de X<^%«.?o<îW,,donné par Aristote
au Wctgos.’ Il est impossible d’appliquer un.semblable.trait
à la Citharine. Si l’on veut chercher lequel des poissons
t. Geoff.,“Égypte, iTPfoïï, 1809, p. 40, poiss., pl. 5.
du Nil peut mériter cette épithète f il me semble quon
siè1.tromperait moins en la donnantes notre Hydrocyon.
"'I Nous aurons d’ailleurs occasion de revenir sur l’application
du nom die xJôaços des Gfeçs, car les ichthyologistes
du 16:1 siècle ont appliqué ceînom à; certaines espèces de
Pleuronectes ; et il est' en effet précâblé qu’Élien a donné
ce nom à un poisson de ;eëtté famille. Après m être explique
sur cette synonymie ancienne de*èe poisson1 du Nil, il n;en
est pas moins« établi aujourd’hui en i ch théologie que la
Citharine1 de Geoffroy nefsoit uneÂéspèce* parfaitement
.Caractérisée:. Il >est-- assez -curieux de voir qu’un poisson
d o n t’-nous avons autant1 d’individus, ait échappé aux
recherchés d’Hasselquist de Forskal. Ces auteurs et
Linné, qui a contribuera faire ^connaître les espèces
déposées dans lé Musée d’Upsal par son élève Hasselquist,
n’en font aucune mention.
* M. Muller, qui a mieux, circonscrit le genre pitharine
que né l’avait fait M. Cuvier, et qui se Test en quelque
-sorte1 approprié par la précision quil a su donner à sa
diagnose,^a* cru devoir distinguer une .séconde\ëspèce de
Citharine sous le nom de Citharinus lotus d Ehrenberg.
Il lui donne pour caractère-d’avoir soixante-huit rangées
d’écailles entre l’ouïe et la caudaley tandis que la Citharine
de ^Geoffroy en aurait quatre- vingt-six.-Il indique aussi
vingt-deux rayons à la dorsale et vingt-six a 1 anale. Je
trouve dans mes notes un dessin fait a Berlin d un Citharinus
latus d’Ehrenberg, où j’ai compté vingt-neuf rayons
à l’anale. Je me Crois cependant très,-sûr de la détermination
spécifique que je prenais à Berlin, parce que c’est
avec M. Ehrenberg que j’ai complété-tout le travail de
la détermination des poissons rapportés par ce célébré