poisson. Une autre erreur que je me reproche-^ cèst d’avoir
donné cette figure incomplète du Chauliode: Sous le nom
de Stomias Boa. Le prince de Canin o a rétabli, dans une
excellente figure publiée clans la Faune italienne ; les traits
caractéristiques de cette espèce ; mais il ne l’a pas rapprochée,
suivant les affinités naturelles, de la famille qui doit
embrasser ce poisson.
Le C h a ü l io d è d e F i e i ^d .
(C h a u lio d u s F ie ld ii, nob.)
Ijes travaux que je viens de faire sur les poissons conservés
dans nos collections, m’ont fait retrouvée là place cle lespècé
dont j’ai pàrlé dans l’histoire des Èsojc *, sous le nom de
Stomias Fieldii. On a pu voir avec quelle réserve j ai cite
cette espèce", parce que je ne la décrivais pas d’après nature.
Ne.croyantpas la posséder^ je m’en rapportais, au dessin
que le docteur Mitchill m’avait envoyé de New-York; elle
était cependant dans nos collections, et placée à la suite des
Salmonoïdes près des Scopèles. M. Dussumier nous en avait
rapporté des exemplaires pris à i 5o lieues S. O. des Açores,
ët d autres pêcfiés auprès de Sainte-Hélène. Le long barbillon
que ces poissons portent sous la symphyse m’avait
fait juger, d’après le dessin de Mitchill, qu’on pouyâitles
placer auprès du Stomias. La seconde "nageoire a été oubliée
par le peintre; mais l’examen du poisson m’a prouvé
qu’ils ont unë adipeuse et un système de dentition qui les
rapprochent évidemment des Chauliodes. Nos individus
sont de petites dimensions :
1. Val., Hist. nat. des Poissons, t. XVIII, p. 378.
; Us ont le corps court et trapu; la tête, grosse; la queue très-grèle
;et très-étroite. La hauteur ptise àlaf;ççinture humérale est du .cinquième
de la longueur totale. L’intermaxillaire dépasse d tpil-|A son
extrémité sont deux longues 'dents |n ^petj'pùis' le long de l’os
sont disposées“ par paires ërsur deux rangs^, de petites dents coniques.
Le tubercule du1 maxillaire répWd :à dlî ‘sëcbhd^ deht5. Son bord
commence à être denticulé au'dél^de l’mtèrmaxiftaire.La mâchbilè
inférieure a aussi deux longs- cachets à sa pdinte; puis des petites
dents coniques, disposées par paires et-sur deux rangs. L’opercule
et l’interopercule sont, très-étroits. Les pectqrales s^ont;-étroites,
oblongues, dirigées en arrière ; elles atteignent a laj ventrale ; celles-ci
ont leurs rayons internes plus forigs, quelles extern.es. Les premiers
rayons de la dorsale répondent à^’aissfefiëjde la nageoire abdominale.
L’adipeuse est très-petite, très-étroite. L’analé^ëst couVtè ; la caudale
; est un peu fourchue. Le barbillon qui est attaché sous la symphyse
dépasse l’angle du'maxillaire.
B. 1Tj D. 14; A. il;jG ;;2 1 ; P. 8j V. 7.
La coulëur est un brun noirâtre très-foncé, piqueté de nombreux
points argentés, excessivement petits, niais qui rappellent
cependant ceux des Scopèles. Les nageoires- sont blanches. Le plus
grand;dé nos individus n’a que deüx pouces.de long. .
Je répéterai ici que ce**,Chauliode a été désigné,,par
Mitchill, dans la lettre à M> -Cuvier, sous le nom d'Esoæ
cirrhatus; mais je puis affirmer maintenant quetfW.-natm
raliste l’avait très-mal examiné, puisqu’il lui refuse des dents
sur le palais ? e t qu’il n’avait indiqué qu’un seul rayon à
la membrane hranchiostège. Le capitaine Field le prit
pendant sa traversée de Mogador à New-York; cela prouve
que cetfe petite espèce est assez commune dans le< grand
bassin de l’Atlantique. Elle a été parfaitement figurée par
mon savant ami, le docteur Richardson, dans i’ichthyologie