travail de M. Cuvier. ‘Mon célèbre confrère sépara des
Curimates* ^sous le nom d"Anodus, les espèces de la
première subdivision, en en faisant connaître' de, nour
velles, mais en altérant de suite la composition du genre,
parce que ce savant y- associait mon Curimatus toeniurus,
qu’il aurait dû placer dans le‘ genre Pneu ou Prochilodus.
Il me paraît, d’après la synonymie, qu’il aurait, eu la
pensée de^r^èrver-leînom de Curimate, à un poisson
que M. Cuvier n’avait -pa^Tu, mais qui appartenait au
genre Piabuque. Il^'est évident que èëtte manière de
faire embrouillait le-premier travail de>M. Cuvier, loin
d e l ’ééïaifcir. Malbeureusement notre illustre maître n’a
pas rétabli les choses comme elles auraient dû l’être# dans
la ^seconde édition du Règne .animal. En- effet, reprenant
la première phrase diagnostique: de sonigbnre Curimate,
ujlassocie au Salmo edentulus de Bloch IfiBSI unimaculatus,
qu’il avait siahien caractérisé dans la première édition, et
il efface complètement la comparaison. qbil en avait faite
avec les Acanthures. Il ajoute!' à mon Salmo toeniurus,
un Salmo curima, tiré dés matériaux de^STarcgraye., que
je lui avais rapportés-de Ber lin,pet il, dit :;ce senties
Pacu de Spix * ses Anodus en diffèrent par une. boufêbef,
un peu plus fendue.- Ces deux propositions manquent
to u tà ’fait de précision. Il place encore le Sï cyprinoides
de Gronovius avecCdoute, mais il-oublie bientôt leçàng
qu’il chérche à lui assigner*, car on voit reparaître ce
même S. cyprinoides de Gronovius comme une espèce
de Citharine, détermination évidemment plus fautive que
la première*!, ^ -
i Tel était l’état de l’içhthyologie sur ces poissons, lorsque
MM. Muller et Troschel ont adopté le genre Anodus
dans leur monographie des Characins. Ils y comprennent
lés différentes - espéèes- de Salmonoïdes-, que je caractérisé
par une bouche sans dents, dont les mâchoires, sans
lèvres* ont le bord tranchantpfe supérieure porte une
petiteiléçhancrure , dans laquelle* est reçu .un tubercule
saillant, de l’inférieure. La fente delà bouche est,transversale
et sous, le museau. Dans le -plus grand nombre des espèces
il fait une légère saillie ; il est quelquefois même iailfç en
biseau. Quanta la forme-générale, elle varie* puisque nom
avons d;es espèces qui ont le corps allonge et arrondi*
d’autres l’ont fàcoourci e t comprimé. Tous ces, poissons
se ressemblent à l’intérieur parce quélà branche montante
de l’estomac devient une* sortej de, gésier, à cause de
l’épaisseur .de ses parois musculaires., Il f a un ..nombre
assezi ^considérable de $oecums autour du pylore* j en ai
compté- jusqu’à dix-huit. L’intestin est un des . plus longs
qtL’çm observe dans les.-poissons de ce groupe*.: il.* est I
gtêlè^et? souvent filiforme. ' 1 -
* Si JLes ichthyolOgistes . de Berlin bavaient inscrit sous
Les Anodus que des poisons qui eussent tous les caractères
que je viens de rappeler, ils eussent formé un gçnre
parfaitement naturel, dont on ne peut nier que la première
pensée bappartienne-à M. Cuvier, et- il me semble qü au
lieu de-faire disparaître de leur Monographie le ,nom de
Curimate , ils auraient dû Préserver à* ce groupe de poissons.
C’est ce que je vais faire.
En reprenant la première idée d u :genre Curimate, je
détruirai un double: emploi en établissaîàt 1 identité du
Salmo cyprinoides de Linné, et du 5. edentulus de Bloch.
Je comparerai à cette première, esp.èèe linnéenne XAnodus
ciliatus de Muller,, qui en est très-voisine. Il Anodus