LIVRE XXir. SALMONOÏDES.
par ce que la courbure du yentre est beaucoup plus grande, d’où
il résulte que la ligne latérale n’est pas tracée par le milieu de la
hauteur du tronc. Le museau est moins avancé au-devant de la
bouche, et il est beaucoup plus court quelle diamètre de l’oeil.
Les pectorales sont moins pointies; les ventrales sont moins
allongées ; les rayons de la dorsale ne sont pas prolongés en filaments,
et le dernier rayon mesure, à très-peu de chose près, la
moitié de la hauteur du second. La caudale est fourchue ; l’anale
est plus courte et a les rayons antérieurs proportionnellement plus
longs.
B. 4 ; D. 11; A. 9; C. 23-; P. 15;' V. 9.
Ces nombres diffèrent très-peu de ceux qui ont été donnés par
les deux auteurs cités plus haut, et cette légère différence ne-me
paraît pas justifier une distinction spécifique. Les écailles sont
manifestement ciliées, de grandeur médiocre; nous en avons compté
cinquante rangées le long de la ligne latérale. Je trouve cependant
que M. Muller en donne cinquante-sept à son poisson.
La couleur verdâtre sur le dos est argentée sur le reste du corps.
L’individu qui a fait le sujet de cette description, es;t
long de six pouces quatre lignes; il a été rapporté de
l’Amazone par M. de, Castelnau. L’espèce eîitre dans les
affluents de ce grand fleuve', éeux qui ont servi a la
description de M. Muller ont été rapportes de lEssequibô
par M. le chevalier Robert Schombiirgk.
Le Cu ri mate, de" Gilbert.
{Curimatns Gilbérti, Quoy et Gaimard.) ', ’
Une troisième espèce, voisine des deux précédentes, est
le petit poisson découvert dans les eaux douces des^en-
virons de Rio-de-Janéiro par les compagnons du capitaine
Freycinet, MM. Quoy et Gaimard. Ils. font dédié, à un
chirurgien de la marine1, ;M. Gilbert, mort' des* suites de
la fièvre jaürie dans les Antilles.
L ’espèce se distingue des précédentes par s'oh’yorps plus allongé
et par .ses écailles assez grandes et tout à fait lisses. Leur bord n est
point cilié. La hauteur fkit le quart de la longueur totale. Sans être
filamenteux, les, premiers rayo|istt>de ,1a dorsale sont assez prolongés.
La caudale est ^fourchue et les lobes sont pointus. L ’anale est
, courte.»
B. 4 ; h,. 1 13 A. 9 ;,C. 3 8 / ' P. 14; Y . ».
* Nous comptons .quarante et une écailles le long de la ligne
latérâle. Là couleur est verdâtre supll dos, plus Qu moins argenté;
il y à une tache noire auprès de la qu’eue et une bandelette longitudinale
bleuâtre, d’autant plus marquée/qu’elle est plus près de
la queue.
Nous faisons..cette description d’après l’individu, long
de quatre pouces, déposé dans le Cabinet- national par
MM. Quoy et Gaimard. C’est celui quils ont pris dans
les lieux marécageux baignés par le Rio M^tcacu du Brésil.
Nous en avons deux autres de même taille, èL parfaitement
semblables, pour les formes».çt pour les couleurs,
qui ont été rapportés des, environs Rio-Janéiro par le
célèbre botaniste, M. Auguste' dé Saint-Hilaire, C’est, sans
aucun douté,' le Curimate Gilbert desmaturalistës que
nous avons cités ; car *nous rétablissons 1 espèce d après
lenf propre individu.
Le Curimate a b cette.
( Curimatus alburnus, Mufl^et Trosch.) \
Ce n’est pas sans quelque hésitation que|je..;distingue
le poisson qui va faire le sujet de cet àrticlè de celui qui