à la grandeur de l’oeil, et que son .diamètre est à peu près le quart
de Ja longueur de la tête. Le sourcilier est peu mobile, assez
large; il contribue à l’écartement du dessus du crâne, qui est assez
convexe; l'intervalle qui-sépare les deux yeux est plus que double
du diamètre de l’orbite. Bien que l’extrémité du museau fasse une
petite saillie, on doit dire, cependant, que la bouche.est fendue
Horizontalement à l'extrémité. Toute l’arcade supérieure est formée
par l’intermaxillaire ; le maxillaire n’étaiit. qu’un très-petit osselet
articulé à l’extrémité de .l’os précédent, est placé, jde chaque côté
de l’angle de la bouche. La mâchoire inférieure a ses • branches
déprimées et élargies ^rxdrizontalement ; elles forment^ en dessous,
deux palettes écartées; mobiles, a. la éymphyse, laquelle1'est relevée
en un petit tubercule. Les lèvres sont tellement minces j qu’on deut
â peine donner ce nom au bourrelet de la peau qui recouvre les
os des mâchoires, et c’est cependant sur elles que sont implantées
les dents fines, comme Jes cils d'une veloutée; elles sont, par
conséquent, beaucoup plus petites que celles des Pacus; elles ne
forment pas, comme les dents de ces poissons, ces lignes recourbées
en chevron sur elles-mêmes, qui en simulent deux rangées.
La forme dé là bouche, la petite saillie du museau sont plus
semblables à ce que nous voyons dans les Curimates. L’opercule
est grande â bord convexe et porté en arrière^" sa surface est tout
â fait lisse- et brillante. Un sous-opercule, étroit et mince, et qui
remonte jusqu’à l'angle, élargit encore toute cette partie vers le bas.
Enfin, l’interopereule se montre derrière l’angle arrondi du préopercule
en une assez grande plaque triangulaire, prolongée en
ayant en unei palette mince et étroite. Les ouïes sont trèsdargemçnt
fendues, et cèpendant la membrane branchipstège est attachée sous
l’isthme jusqu'à la ceinture humérale; elle s’étend ensuite en un
large bord membraneux au delà de l’opercule; elle est soutenue par
quatre rayons. La pectorale, qui est courte et ovale, atteint à peine
à l’aisselle de la ventrale; la dorsale est haute et pointue de l’avant.
L ’adipeuse est généralement assez longue et assez large ; mais je la
rois varier d’étendue sur les nombreux; individus que j’ai sous les
yeux. La caudale est fourchue; l’anale est longue, basse; ses-premiers
rayons dépassent un peu les suivants, et je vois le nombre des rayons
varier de vingt-sept à trente;
B. 4 5;D. i f , A. 2T — 30 ; C, fos P- Wi V.-10.
La couleur des individus conservés dans l’esprit de vin est un
gris violacé','plombé, devenant 'grgehîè 'sur toutes les parties inférieures.
Les nageoires paraissent jaunes. j|qü s pouvons juger du,|
‘ polssôn par un i&ls- beau dessin que ^ / Geoffroy a fait faire en
*' Ëgyptè, sur le irais',’ par M. Redoute/ U lui donne des teintés (qui
' ressemblent asséz à celles de notre Brême, e ’est-a-dire, qùé ïe dessus
du corps est vert-foncé; quë’ cette teinte seSaee, en rie devenant
plus que des points sur la base des écailles des flancs. Tout- lé corps
est glacé d’argent. La dorsale est verdâtre,/âyèc Üés premiers rayons
rougeâtres. Le îobe supérieur de la caudale est aussi de la cohlëdr
du dos; le lobe inférieur,^ainsi'que l’anale et'les' ventrales', sont
rougeâtres. La pectorale n’a'de rôugë que dans l’aisselle; le reste est
' verdâtre. L ’adipeusè a une large ^ordure rougeâtre. Les écailles sont
■ Jtentes^îfy en a de quatre-vingt-cinq à quatre-vingt-dix rangées
de chaque côté, et dans la hauteur nous en avons troùv^constamment
quarante, quoique nous les’ayons comptées sur des exemplaires,
de largeur en apparence assez différente. Examinées au’microscope,
elles montrent une structure curieuse à cause du grand nombre de
■ stries concentri^pkes et des petites ciselures entrecoupées, dont la
partie radicale seule est marquée.
11 y a dans les collections du Muséum plus de vingt
exemplaires de cette espèce, depuis cinq pondes de
longueur jusqu’à dix-neuf. Cest d’après l’examen île ces
individus que je me suis décide à ne reconnaître qu’une
seule espèce de ce genre dans les grands fleuves dé
l’Afrique. M. Geoffroy en a. rapporté du Nil un assez grand
nombre. M. Darnaud en a pris dans le haut Nil et .jusque
dans le Nil blanc. MM. JuBelin et’Leprieur en ont envoyé
du Sénégal. La comparaison minutieuse que j’ai faite des