la Guyane; luu vient de Surinam par Le Vaillant, les
autres de la Mana, par MM. Leschenault ét Doumerc.
C’est de toutes les espèces celle qui me paraît ressembler
le plus au Salmo falcatus àe Bloch , qu’il avait reçu de
Surinam par M. de Fréderici. Cependant Bloch ne lui
donne que vingt-six rayons à l’anale. Il faut avouer que
si"nous avons sous les yeux le poisson de Bloch,,sa
figure est fort incorrecte. Il a mal compté les rayons .de
la membrane^branchiostège,* car il n’y en a que quatre
dans tous mes individus. Je ne sais si M. Muller a établi le
Xiphoramphus falcatus de sa Monographie sur fexamen
du poisson de Bloch. Il lui donne bien’‘trente rayons à
l’anale, mais il ne compte qu’environ quatre-vingts rangées
d’écailles le long de la ligne latérale. Je retrouve ce nombre
sur un de mes exemplaires, tandis que je le vois se porter
à cent sur trois autres. Il m’est par conséquent tout à fait
impossible de; douter que dans cette espèce le nombre des
écailles n’offre des variations qui rentrent dans les limites
observées chez un grand nombre d’autres poissons.
Le XlPHORHYN;Q|TE .EALCI ROSTRE.
( X tph orh jrn chus Ja lc irQ s tr is 3 ûob.)
Nous conservons encore, dans les collections du Muséum
d’histoire naturelle, l’exemplaire qui a servi à M. Cuvier^
et qu’il a figuré dans les Annales du Muséum, pl. 27, fig. 3.
C’est une espèce extrêmemènt voisine de la précédente.
Le poisson a cependant”
les intermaxillaires proportionnellement un peu plus longs; ce qui
lui rend le museau plus avancé et plus arqué. L’angle de l’opercule
est beaucoup moins aigu; l’interopercule est plus petit, et le sous-
ppercule beaucoup plus grand. Les écailles sont évidemment plus
petites j car j’en compte deux cents rangées de chaque côté. La
dorsale est un peu plus reculée ; les lobes de la caudale spnt moins
pointus. '
B. 4 ; D. 1 1 ; A. 30 ; P. Éï ; V. 8.d
On retrouve bien encore la tache de l’extrémité de la queue ; mais
je n’en vois pas Sur le îiaut de Tépaule.
Notre exemplaire» près de dix^sept pouces rie long.
Le XlPHORHYJVQUE AUX PETITES, ÉCAILLES.
{X ip h o rh yn ch a s m vcro lep is, Muller.)
Je n’§i qu’un exemplaire en assez», mauvaise état d’un
Xiphorhynqué rapporté de la Guyane par M. Schomburgh.
Ge poisson ressemble au Salmo falcatus par tous les autres
caractères, et meme par la grandeur de ses écailles, puisqu’il
y en a,cent rangées le long des flancs, edmme nous
l’avons trouvé dans la première de-nos' espèces. Il s’en
distingue
par la petitesse dés dents antérieures; par l’égalité des trois grosses
canines de l’intermaxillaire ou du maxillaire, et parce que les autres
dents maxillaires sont plus longues et beaucoup moins nombreuses.
Il a aussi le troisième sous-orbitaire un peu plus étroit, Les couleurs
dont on peut juger par le dessin dé M. Scbomburgk sont différentes;
il lui représente le dessus de la tête et le dos verts; les flancs sont
un peu plus bleuâtres; le dessous du corps est argenté ; la dorsale,
orangée, est bordée de vert ; la caudale a le centre de la même couleur
que la nageoire précédente ; mais le bord et la pointe des deux
lobes sont bleus. On retrouve cette couleur sur tout le bord de
l’anale, dont la base est rosée. Les nageoires paires sont vertes; il