cette portion du tronc trois- groupes bien distincts de taches brillantes.
Sur le dos de la queue et au delà de l’anale ei%te un très-
léger vèstige d’adipeuse. Enfin, nous ajouterons que la caudale est
fourchue.
B. 9 ; D. 7 — Of'A. 11; G. 21; P. 9; V. 5.
L ’A rgyropelecu s est couvert d’une peau nue, sans écailles, brillant
d’un pigment argenté très-épais. Le dos. paraît bleuâtre. Au-dessus
de l’anale et à la base de la caudale on voit sur les poissons , conservés
dans l’eau-de-vie, une tache noire, qui eM^tè^v^ çn,qu.il
paraît, aussi sur le poisson frais, autant que j’en puisNjùger par des
dessins manuscrits envoyés à M. Cuvier' par Aï. Risso. L’interiéur des
branchies est noir.
Ce que j’ai pu voir des viscères de ce poisson m’a montré un
foie très-petit, un estomac renflé comme un petit pois auprès du
pylore. L ’intestin fait deux replis. Il y a une vessie natatoire, et les
oeufs m’ont paru assez gros.
Le cabinet national en possède de nombreux exemplaires,
dus aux recherches éclairées de M. Bibron. D autres
nous ont été donnée par M. Benoît. On conçoit' qu’un
poisson si commun ait excité l’attention xle M. CoecQ.jJue
zélé naturaliste en a publié une première description sous
le nom d'Argyropelecus hemigymnus; elle est insérée
Mans le premier fascicule des Actes de l’Académie de
Sicile pour l’année 18291 2. Le meme savant est revenu sur
ce poisson dans sa lettre au professeur Costa, de Naples.
Les observations de i 8 3 8 sont insérées dans le Phare de
Messine3. M. Cocco se décide alors à le considérer comme
faisant partie du genre Sternoptyx, et il l'appelle Sternopiyx
méditerranéen. L’espèce me paraît rester dans de petites
1. A c t . a c a d . , f a s c k . 1 , pl. 4 , fig. 3. Palerine, 1829.
2. Phar. de Mess., vol. 4 , ann. 6, fascic. 16.
dimensions, -<sâ*«tôus les-nombreux individus que je possède
n’ont qu?è dix-huit ligfiee^de longuettr.J’ai la-certitude
que é4é;,pôiston ëxi^te’hifssi sur la plage de Nice. M:-Bisso
en avait envoyé "à Mf Çuvier une courte^ description, accompagnée
Jl’un dessin‘reponnàissable; mais il n’en a été
rien publié. Depuis,‘feprince Charles Bonaparte a donné,
dans.sa Faune italienne, une figure deHee,meme poisson.
Il a cfinserVé le n o m générique que Cocco lui avait doûné,
j f il a publié l’espèce' sous le nom $ Argyropelecus hemi-
gymnus. J’en ai donné aussi une figure dans l’Iconographie
du Règne animal, sous le nom de Sternopt. hemigymnus.1
L ’A RGYRO PELEC US DÉ d ’Ü RVIL L E .
( A rg y ro p e le c u s d ’ U r v i l l e inob. )
MM. Quoy et Gaimard ont trouvé, dans l’Atlantique,
une seconde espèce qui diffère de celle de la Méditerranée,
parce quelle a la racine de la queue beaucoup plus haute, d’où il
résulte que cette portion du cqrps est proportionnellement plus
■ courte. ,La hauteur du tronc est encore égale à sa longueur et à
celle de la queue. Les intermaxillaires sont beaucoup plus courts,
de’ sorte que le maxillaire entre pdiir une beaucoup plus grande
part dans l’arcade de la mâchoire supérieure. L oeil est auàsï grand ;
. son premier souS-orbitaire est un peu plus large. Le second recouvre
de même le bord du maxillaire. L ’angle de la mâchoire
inférieure ne se prolonge pas en pointe; mais la symphyse, quoique
plus étroite, a un petit tubercule saillant. L’angle du préopercule
est de même terminé par deux pointes; mais la postérieure ou
1. Valenc., Poissons, pl. 103;,‘fig. 8»