Depuis que j’ai reconnu l’existence ;de l’adipeuse sur le
Salanx de M. Cuvier, j’ai pu rapprocher de son véritable
congénère '*ce Leucosomci Reevësii. Je suis encore" plus
heureux en retrouvant dans’ cette espèce une de celles
fort incertaines que M. de Lacépède a établies d’après
l’inspection de nombreux dessins chinois. Je ne puis douter
que le Synode m acroçéphale ne soit du genre Salanx, ets’il
n’est pas de l’espèce dont pous nous occupons maintenant,
il en ek't certainement très-voisin».Ybilà donc un poisson
connu du temps d’Osbeck, oublie par les compilateurs qui
auraient pu profiter de cette description, reproduit dans tin
autre genre et sous un autre nom spécifique, d’après les
docüments incertains employés par M. de Lacépède. Il, est
publié dans ces derniers temps sous un troisième nom
par M. Gray. M. Richardson l’inscrit dans son Rapport sur
les poissons des mers de Chine, en adoptant le nom générique
de.Gray, mais en reprenant l’épithète d’Osbèck. Qest
un nouvel exemple d’un poisson qui ise multiplie dans nos
systèmes , qui est promené d’un genre dans un autre , et
qui prend définitivement son rang dès qu’on peut le comparer
sur ia nature avec les espèces voisines. La description
que je vais én donner peut être réduite aux observations
suivantes :
Ce poisson a la même forme de tête} le même museau déprimé ;
l’oeil petit, latéral, placé au milieu de la longueur-de la tête. Les
sous - orbitaires sont aussi d’une excessive minceur; les narines
percées au-devant de l’oeil. Les dents dévl’intermaxillaire sont
beaucoup plus écartées; câr, bien que ces os soient proportionnellement
aussi longs, ils n’ont que cinq dents. Les maxillaires qui
ont la même position, et qui sont tout aussi courts, ont un bien
plus grand nombre de dents ; il y en a dix-huit à vingt. Les dents
de la mâchoire inférieure sont* à peu «près semblables, -c’est-a-dire,
qu’auprès de lafsympbysg,'*qui est très-pointue, il y a quelques
. petites dents; .puis vient .un ;gr.Qs pt lqng^rocbet ,^et ensuite, le
lqng çjeja branche, une série de petites dents; mais celles-ci. sopt
* toutes plus égales et moins nombreuses que celles du Salanx de
Cuviéri Les dents palatines "sont petites , sur une bande étroite. La
langue, qui est’ très-libre et grande, a une Vâhgée .mitoyenne de.
dents coniques et cro’chues. Les branches de la mâchoire inferieure
sont plus rapprochées que dans TàtitréEspèce, et' les deux-'hdtfe
?1 trie la membrane- branchiostège se touchent sous l’isthme. Le tronc
. de,ce,poisson est arrondi à la région, pectorale; mais, à partir des
J ventrales , il devient comprimé. Les pectorales sont petites ; les ventrales
sont au milieu du corps; la .dorsale, quoique reculée sur,
l’arrière du dos, atqps ses rayons ins’èrésbien avant ceux de
l’anale, ; celle-ci est assez longue. La caudale est fourchue. Une. petite
adipeuse répond aux derniers rayons de l’anale.
D. ll-jQ ; A. 20; G. Y,/!.
? Le poisson est entièrement décolbré par l’âétidn de l’al-
Ipol.Kous tenons Je seul exemplaire de"cette espèce de là
générosité de M; Gray. L’individu ést long^fié^^ept p'ôilcés.
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