44 LIVRE XXII. SALMONOÏDES.
vient d’être décrit. Je le mentionne d’après ce que les
habiles ichthyologistes de Berlin en ont dit dans leur
Monographie dés Characins. A en juger par la figure,
l’espèce se distingüerait de toutes les autres de ce genre;
par un caractère curieux et faollè à saisir; car la caudale"
est représentée couverte.de petites écailles; mais je crains
beaucoup que le dessinateur n’ait rendu les articulations
des rayons sous cette forme écailleuse.
D’ailleurs la forme générale du corps, et celle des écailles ressemble
tout à fait-à l’espèce précédente. Je crois cependant que la
dorsale.-est :plus haute. Je vois aussi.que M. Muller ne compte-que
trente-six écailles le -long de la ligne latérale.
I>. 12; A. 10; P. 15; V. 10.
Les ^couleurs paraissent un glacé d’argent^'tout- uniforme; les
auteurs ne décrivent ni taches ni bandes, et on n’en voit aueune
- trace dans le dessin.
; Les individus ont qudtré pouces de long : ils ont été
pris dans un lac dé;la Guyane, l’Amucu, par M. Robert
Schomburgk.
L’absence dèr taches ou de bandes et la' grandeur dè&
écailles, justifient peut- être suffisamment la distinction
faite entre ce poisson et le précédent.
Le CuHIMATE DE S p IX-
X Cûrimatus latidr, Spix.) ,
L’espèce que jë Vais décrîrè est remarquable par la petitesse
de ses écaillés :
Son corps est ovale et plus, allongé que celui des espèces dont
nous avons déjà parlé. La courbure du dos et celle du ventre sont
‘•'ÔH'ÂP. IX. euaiMATES. . 45
assez régulières; La hauteur-fait le tiers de la longueur dmcôrps, en
n’y comprenant: pas là caudale.
La tète mésure le xpart de’ cette même distance; elle est assez
large;-sa lèvre supérieure dépasse-à peine l'inférieure.; La dorsale,.est
haute,trapézoïdale; la ventrale est longue et pointue; la pectorale
est courte; la caudale, fourchue, a ses lobés larges et arrondis.
B. 'A. 14jJ*X 2X; P, 15,^V. 9. '
Les éqailles du ventre sont beaucoup plus semblables a celles du
, dos que dans les espèces précédentes, et le, nu de la nuque se
prolonge sur le Jlôà Jüsqu’au pied delà dorsale.
11 Nous comptons cent huit écailles leribngde la ligne latérale. Les
couleurs né paraissent paS différer de celles des especes precedentes.
Nos "exemplaires* ônt huit poüGes' et demi: ils ont ,ete
pris 4,âns l’Amazone par M. de Castelnau.
f ’-X ë ' C u r ïm à t e ;
Cûrimatus elon ga tu s ƒ Agassiz.)
L e m êm e voyageur nous a rapporté celle desîespèçes
figurées1 par Spix : cæst ïrfnodus elongatus d ’Agassiz.
C’est, en effet,de tous nos'Gurimates celui qui a le corps le plus
long. Sî l’on, compare lés espèces précédentes,®-nos Brèmes (C .
brama, L ,) eu à nos Rosses (C. rutilas, L.), celle-ci devrait être
mise à côté des Barbillons (C. barbus, L.),.La hauteur est comprise
près de huit fois dans la longueur totale; Au contraire de toutes les
autres espèces, la tête est^plus longue que le corps n’est élevé. Sa
longueur est contenue quatre fois et un quart dans celle du corps.
La dorsale n’a pas les rayons très-élevés; la caudale est fourchue,
et ses lobes so'tîf très-pointus ; les ventrales ne sont pas plus longues
r que les pectorales.