appartenant au même groupe, mais qui, en même temps,
lient ces différents petits Salmonoïdes aux familles voisines.
On peut dire d’eux qu’ils sont des Clupéoïdes avec une
adipeuse j de la même manière qu’on peut considérer les
Scopèles et les. Sauras comme des Ésoces avec une adipeuse.
t
Ces poissons n’ont plus le caractère anatomique si
curieux que nous ont offert les Salmonoïdes, ,ft sur lequel
M. Muller a beaucoup insisté. Leurs oeufs ne tombent
plus dans la cavité abdominale, les sacs ovariens sont
complètement fermés. Mais il ne faut pas oublier non
plus que déjà, chez le§;!Pygo centres et les Serrasalmes,
ces organes ont la même forme, et sont entièrement clos
dans l’abdomen.
Si l’onveut, à l’exemple du prince de.Canino,. constituer
en petites familles tous ces genres qui ont des affinités
naturelles, on ne trouve plus dans les détails de.,cçs.orga-r
nisations variées » des caractères suffisants pour établir, la
diagnose, de chaque famille. Cela prouve ce que nous
avons déjà dit plusieurs fois dans le cours de cet, ouvrage,
qu’il n’est pas possible que les rapports des genres soient
toujours du même degré, et qu’il suffit, pour constituer
un arrangement naturel, qu’il n’y ait pas. de genre, plus
voisin à placer entre ceux qu’on rapproche.
A. Du genre Gonostome (Gonostoma, Raf. )
D’après ce que nous venons de dire, dans les considérations
générales sur les genres voisins des Scopèles, nous
devons commencer l’exposition de pes espèces par celles
qui constituent le genre Gonostome.1 Le caractère de ce
genreébrisiSt'e en deèoTÜrts iiitermaxillaires qui ne dépassent
pas l’oeil. Ils ont une pétitè branche montante,'en partie
recouverte sous la'p'ortion antérieure dii maxillaire j celui-
ci dépasse l’os précèdent et complet^ l’arcade supérieure de
la bouche. C’est donc une véritable mâqhoirè de Clupéoïdes
ou deiSalmonoïdes. La présence de l’adipeuse fixe la place
du genre dans cette dernière famille. Les pêcheurs siciliens
ont été frappés des rapports ou plutôt des1 ressemblances
extérieures de ces pô&sons, puisque Rafinesque nous apprend,
que ces hommes ignorants, rfiaiS habitués à voir la
nature, donnent à Lèspeee le nom d AncTïi'ove impériale,
é ^ t ^ d i r e d'Anchois impérial. Les deux mâchoires, supérieure
et inférieure, portent de grandes dents coniques
et très-pointues, inégalement5 espacées, entre lesquelles
il-vÿfcen^de très-petites. Les palatins1 et les ptérygoïdiens
porterit de^ dents en râpe très-finèsfil n’y en! a point sur
le chevron du-vomer; il y a de s très-fines âpretés sur la
langue^'mais au delà, sur la queue de l’hyoïde ét^sur lés
pharyngiens inférieurs, on trouve dès' dents en grosse*
herse. Enfin,'il faut signaler les dents pharyngiennes supérieures,
qui spnt singulièrement disposées -, elles sont en
grosse herse ^ sur deux plaques‘ oblongues, l’antérieure
n’ayant que trois dents plus longues et plus grosses que
les autres; ces os, attachés à l’entrée d’un pharynx très-
comprimé , ont leurs dents couchées si obliquement,
quelles :s’entre-croisent. À Cés caractères nous ajouterons
les quatorze rayons de la membrane branchiostege, le
sous-orbitaire, excessivement mince, comme une pellicule
membraneuse, la position de la dorsale, très-reculée sur le
dosy et enfin, la présence d’épines libres et recourbées sur