Il me paraît très-probable que nous retrouverons dans
ce Serrasaime le second Piraya de Marcgrave ^ car il le
donne comme un poissën particulièrement' doré, et qui
se "distinguerait de ison premier .Piraya par une adipeuse
couverte de petites écailles.
B. Du genre P y g o c en t r e (Pygocentrus).
Le genre Pygocentre’a été-établi par -M. Muller, qui
l’a caractérisé par l’absence dës; dents paladnes^teri ajoutant
’a ce caractère essentiel la présence de dents t-Fin ter-
maxillaire et’)a la mâchoire inférieure sur unéléul rang;
elles sont triangulaires, tranchantes,'très-faiblement dentelées;
mais je n’oserais pas dire, comme;!. Muller, quelles
n’ont pas de dentelures. Los maxillaire .fèssemble à* celui
des Serrasalmes, il est presque entièrement caché deîrïëre
l’iihermaxillaire sous le sous-orbitairé. Le corps è’st comprimé;
l’abdomen est tranchant et denfèlé, e’ttef^iguillo n?s,
placés au-devant et au delà dé l ’anus, sont^eômme dans
les Serrasalmes. Le nombre des rayons branchiostègfes- est
de quatre. JD’ailleurs la splanchnologie de -ces animaux
ressemble à celle des poissons de ce groupe ; l’intèstfù ne
fait qu’une seule circonvolution; le-cnombre dés appendices
pyloriques varie de dix à quinze ; la vessie ^natatoire
èst divisée en deux parties, l’antérieure, petite et globuleuse;
la sëcohde est très-grande et ' elle communique
par un canal très-court avec Tcesophage. On verra ,-^dahs
la description d e |l’une de nos espèces que, malgré cette
communication, l’estoriiae en cul-de-sac dè'ces Pygocentres
1. Marcgr., Bras., p. 165.
peut être renversé/jcommej celui d’un très-grand nombre
d’autres poissons die familles très-diverses. J’ai déjà eu
occasion de -signaler le renversement de ce viscère dans
des espèces qui n’ont pas dç vessie-natatoire. >L exemple
que nous fournit le Pygô centre dont il s’agit dans cet
article, 'est une nouvelle preuve que l’estomac des poissons
se renverse par une action contractile de ses fibres, et non
pas par la dilatation de l’air contenir dans la vessie en
réagissant après la rupture d ^ è e t organe sur les parois de
l’estomac.
Les Pygocentres .sont aussi anciennement connus que
les Serrasalmes. Marcgrave a publié la description d e là
{UéUiïère espèce, qui est devenue le Serrasaime piraya de
M. Quvier et de Spix et Agassi^ M. Spix en a fait connaître
un second sous le nom de Serrasalmus nigricans; et(,
enfin, M. Muller a donné l’indication d’une troisième espèce
dont la dentition a été parfaitement représentée dans
le petit ouvrage de M. Schpmburgk1 et dans la Monographie
de MM. Muller et Troschel.
Du Pi rai o u H uma.'
. ( P jg o c en tru s n ig e r, Muller.)
Je vais décrire ^yçc détail un individu parfaitement
conservé d^ns l’alcool et que npus. dévons aux soins de
M. Schomburgk.
C’est de toutes les espèces de ce genre cefie qui a le dos et le
museau le plus1 convexe ; la mâchoire inférieure dépasse la supé