CHAPITRE X.
Du genre Léporin (Lëporinus).
Ce genre, établi par Spix,Jâ été accepté'p5r M. Agàssiz
et par M. Muller pour recevôlr lesespècès que M. Cuvier
rangeait dans sa’ trBîsièftie' subdivision dés Gurimates. Il
peut être caractérisé de la manière suivante :
Ce sont'^ès poissons à corps allongé, un péu comprimé,
à ventre arrondi, qür ont une bouche pétite, entourée
de lèvres charnues, recouvrant un très-petit nombre de
dents.1 Elle^sont, e n , implantées sur les intermaxil-
lairës et sut là1 mâchdîre^infériëure/ et, comhïè les deux
mitoyenné§udén haut et d’en bas sont'filus longues que
les autresî’cômme%les sont projetées en avant et presque
horizontalement, M,; Guyiei^ dans la première^ édition du
Règne animal, lesuayait comparées avec raison aux dents
de quelques Balistes. Il ne faut pas toutefois conclure que
la ressemblance soit às‘sèz grande pour qu’il yi^ait identité
de forme. ,
Les dents pharyngiennes| sont i;disposées par b andes
transversales. Leur couronne est comprimée latéralement,
assez longue et terminée par deux pointes crochues d’une
longueur inégale. Ajoutons à cela que la fente des branchies
?est petite, à.cause de la,réunion de la meipbi:ane
branchiostège. au. chevron de la .ceinture humérale \ que
la membrane branchiostège est soutenue par quatre
rayons. L’intestin, assez large, ne fait qu’une seule
circonvolution. Le nombre des cæcums varie dans les
C H A P. X. LÉPORI N,S? 19
différentes espèces de dix à dix-huit. J’ai trouvé l’estomac
de ces poissons rempli dé>-débris de végétaux, de fruits,
de petits poissons-et d’insectes, Presque tous, sont remarquables
par u n e " assez grande similitude dans leurs couleurs,
qui dépend d^&Jque les flâneront ordinairemënt
marqués d’une ou plusieurs taches noires allongées. Un
seul a des bandes transversale^,^1
La monographie de ce . genre va présenter dans mon
ouvrage un nombre un peu plus considérable d’espèces que
celle de mes prédécesseurs*..Des exemplaires.,de, chacune!;
d’elles sont conservés , dans les ( collections. du Muséum.
M. Muller avait pjensé .qu’il fallait réunir ^ous Lep. Fre-
dericiiXçs,, Léporins que j’ai indiquas'dans le Voyage dëv
M. d’Qrbigny sous les noms de, Curimatus acutidens et
Ç. obtusidens. Je n’hésite pas à ^reconnaître le premier
de ees, deux poissons, dans celui de Bloch;, maisd’ospèqe
à laquelle sj’ai donné le nom.:de^^. obtusidens dc^t être
consery^Ç*. .
Le LépoS n DE-ERÉnÉRièi.
, Ag. \ (1
Bloch avait reçu de Surinam par les soins du gouverneur
dë^cettè province /' M. '1 Fréderici, l’espèdè quil a
dédiéè* à ëët amateur de l’ichthyologie sôW le nom "de
Salmo Frederici.
C’est un’ poisson à ' corps trapu, dont les flancs sont arrondis ,
dont la queue est ' si' courte que l’anale touche à la caudale. La
courbure du dos est à peu près semblable à celle du; ventre. La
hauteur du tronc mesure le cinquième de las longueur totale, èt
celle de la tête y est comprise ciç^ fois. Le de^sus du crâne est large,
arrondi; le museau est gros et obtus ; l’oeil est médiocre, sur le