LIVRE XXII. SALMON.ÔXDES.
gpEAFITRE'M.
Du genre E picyrte (Epicyrtus).
On doit rétablissement du genre Ëpicyrte à M. Muller,
qui a précisé dans sa diagnose les-ca^actères d’un poisson
déjà connu par Gronoviusÿ.et que Linné avait désignésous
le nom de Salmo gibbosus. L’auteur des Horoe ichthyo-
logicoe a même traduit le. nom jinùéen pour en faire la
dénQmination nouvelle du genre qu’il composait- •ayë^
raison. On Conçoit que M. Cuvier, qui avait porté son
attention sur la longueur de l’anale, afh£> de réunir les
espèces qu’il rapportait à" ses Piabuques, j iiit associé-
Salmo gibbosus. Mais,,si nous appuyons nos caractères
sur la dentition de nos différents Characins, nous né'tardons
pas à reconnaître que les Êpiçyrtes en ont une as.se/
remarquable: elle sé* composé- de dents coniques sur lès
maxillaires et le s in te r maxillaires; quelques*-unëV' sont
redressées, sur le corps de^l’ojp de manière à' paraître implantées
irrégulièrement et à’ sortir de la bouche ,-comme
les dents de plusieurs Scares,de plusieurs autres Labroïdes
qui nous ont fait rappeler, dans la descriptio_n de ces
poissons, une disposition comparable à celle d,es défenses
de nos sangliers. Nous possédons un exemplaire du Salmo
gibbosus dont les deux mâchoires sont | complètement
hérissées de ces dents coniques, redressées et, dirigées en
dehors. C’est là ce qui m’a décidé à réunir aux Épicyrtes
de M. Muller le genre Exodon qu’il a établi dans cette
même monographie. En faisant cette réunion, nous verrons
les espèçes varier entre elles, à peu près de la même