tudes de la précédente, et parce que edle-cii ne me paraît
pas devoir êtreKaussi dangereuse que le Huma, attendu
quelle a les dents de la mâchoire supérieure plus courtes.
Ce Piraya diffère encore par plusieurs autres caractères.
En efFet, il â là-mâchoire inférieure un peu plus saillante. L ’oeil
plus petit, plus rapproché du bout du niuseâu. Le dessus de la tête
est convexe, et. l’intervalle entre les yeux contient .trois fois le
diamètre. Le premier sous-orbitaire descend plus bas; le second
et le troisième sont un peu plus larges. Le limbe du préqpercule a
des ciselures beaucoup plus profondes. Le,spÿ^jgeraule^çst plus
large, et,tous ces os sônt plus profondément sculptés. ' ‘
Je possédé six individus de toute taille de cette espèce |; ils ont'
‘ tous la seconde dorsale ou l ’adipeuse formée de rayons irréguliers,
Osseux et rapprochés. Cecaractère est exprimé, non^teûlement dans
la figure dè Sjftx, mais dans la peinture du livre de Mentzel. Enfin,
les deux lobes de la caudale sont plus égaux, et le premier rayon
_ de l’anale est beaucoup plus haut, ce qui .fait paraître, la nageoire
proportionnellement plus courte, quoiqu’elle n’ait qu.e deux rayons
de moins: la pectorale,est aussi plus longue.et plus pointue.
B. 4; D. 18; A. 33; C./26j P. 16 ; V. 6, „ :
Il y a vingt-cinq Ou vingt-six épines sous le ventre. La couleur,est
bleue, à reflets irisés et dorés sur le dos. Le ventre et les opercules
sont jaunes. La dorsale et la caudale ont quelques teintes bleuâtres,
et les autres nageoires tirent plus au jaunâtre. Dans le livré' de
Mentzel A, j’ai vu les nageoires paires d’un assez joli jaune rougeâtre;
l’anale jaune et le ventre brillant et doré.'
Le plus grand exemplaire çonsgyvé dans, Içs collections
du Muséum est long de dix-sept poupes environ. Il a été
rapporté du Rio San-Franciscp par M. Auguste de, Saint-
Hilaire , et c’est „d’après lui que M. Cuvier2 a donné la
1. Piraya, Mb. Méntzelii, n.° 228.
2. Cuvier, Mém. du mus., pl. 28, fig. 4.
figure de son Piraya, Cest aussi, sans aucun doute, le
Serrasalmo piranha ; de Sp ix1 2 1 et d’Agassiz.
■ M. Aûguste de: Saint - Hilaire, qui nous a envoyé ce
poisson, a publié2 des observations curieuses/ sur ses
habitudes. Voici l’extrait du passage ÉpgJ parle de ce
Pygo centre
« Ils (les habitants) se servent de ces frêles nacelles pour
aller à la recherche des bêtes à cornes qui, étant restées
sur de petites collines, finiraient par être submergées; ils
forcent’ces animauxià;'se, jeter à la nage, èt ils leur font
gagqer la terre ferme. Dans ces voyages, les 'bestiaux sont;
exposés à la rencontre d’un ennemi redoutable ^poisson
qu’on appelle Piranha (poisson-diable, Miletes macro-
pomus% .Cuxier et Spix). Ge beau poisson atteint à peine
deux pieds de longueur; mais il va par bandes,-«et'a--les
mâchoires armées de dents - triangulaires et tranchantes.
Lorsqu’un animal ou un homme tombe dans* beau, il est
prdihâfrement attaqué, dans l’instant même', par les Piranhas;
Leur morsure est tellement prompte; et>8Î; Vive,
qu’on la sent aussi peu que la coupure d’un^raSoii^ des t
du moins cé qué m a assuré le respectable propriétaire^^
Capâo qui, étant tombé dans un marais, avâit^élé mordu
par dés-poissons - diablë^ en deux endroits différents. Les
Piranhas habitent en très-grand nombre, non-seulement
le' San-Frandsco, mais encore les lacs fangeux (lagons)-,
qui sont si nombreux sur' ses bords etroubleau ^eïQürnè
toute l’année. La chair de ces poissons ësf" ferme et d’un
goût très-délicat; leurs arêtes n’ont point cette ténuité,
1. Pl.'28v' S
- ";2. Voy. dans les provinces de’m^Mff Janeiroet de Min.' Geri , voft 2-$ p. 392.
3: Notre célèbre confrère àpceptait cettefcfaüisse dénomination ,-d’après Sjnk.