n’y a pas de ta,che humérale; celle de la queue est très-marquée; il
faut observer que, dans la description, on a désigné comme bleu
brillant les nageoires peintes en vert.
Cette espèce est donc intermédiaire entre les deux pré-,
cédentes. M. Schomburgk l’a trouvée dans le Rio Nëgro,
le Rio Branco et l’Esséquibo. Ce poisson, très-vorace,
nage à la surface de l’eau. Il fourmille tellement dans, cette
dernière rivière, qu’on peut en prendre, quand les eaux
sont basses, plusieurs centaines dans une nuit, en plaçant
un filet' a l’embouchure des petits bras par lesquels ils
descendent. C’est un très-bon manger frit, qui ressemble
assez par le goût à celui du hareng frais.
L e XlPHORHYNQUE HEPSET.
(X ip h o rh jn c h u s h ep se tu s, Q. èt G.)
Nous.avions désigné, M. Cuvier et moi, l’espèce mentionnée
dans cet article sous le nom d'Hydrocyon
hepsetus, parce que l’espèce porte le long des flancs une
bandelette argentée qui rappelle celle des Athérines. Cette
espèce se distingue des précédentes ,
par;la petitesse de toutes les dents maxillaires; aucune n’est prolongée
en longue canipe. Les intermaxillaires n’en ont que deux;
l’une en avant, l’autre en arrière. La mâchoire inférieure a quatre
fortes dents; les deux de la symphyse sont les plus grandes. On peut
encore'^ajouter que le second sous-orbitaire est court et que les
écailles sont beaucoup plus grandes, que celles des précédentes
espèces. J’en compte soixante-douze rangées.'
D. 11; A. 30, etc.
La dorsale est haute et pointue ; l’anale est longue et n’a point
de lobe en avant; la pectorale atteint jusqu’au milieu de la ventrale.
Ce poisson est plus court'-et plus trapu que les précédents;
■ car la hauteur n’est que du’quart de la l’oiijguèur totale. &
MM: Quoy et d’Orbigny, qui ont dessiné çp poisson
frais,’lé représentent d’un gris yerdatre sur le dos, argenté
sur tout le resté du corps. La dorsale, est plus ou moins
jaunâtre. fM d’Orbigny a fait peindre caudale de son
exemplaire en verdâtre, tandis que M. Quoÿ avait donné
à la caudale de son poisson des teintes jaunâtres plus ou
moins mëîangëes cLe rose. Il y a une taché noire sur l’épaule,
et tcëllé de la caudale s’étend en une~bandelette plus ou
moins marquée s.ur les ravpn|,’mitfjyens de ,1a .caudale et
sur la queue jusque aü-dèvant de l’adipeusef.
Nos exemplaires, longsde quatre à cinq pouces, viennent
dé Rio-Jâneiro. L’espèce a d’abord étë découverte par
MM. Quoy et Gajupiard, lorsque ^es naturalistes ont exploré
l’ichthyologie de ce port pendant l’expédition de l’Uranie-
sous M. Freycinet^ en 18 2 o.M.' cfOrbigny ëfiJa rapporté
d’alttfes ^exemplaires plusieurs années apfës.
sr?En examinant les hônibreux individus réunis dans la
collection du Muséum, j’en trouve plusieurs qui sont longs
de huit pouces et demi y sur lesquels je ne vdis plus que
d es traces très-pâles dos couleurs de la queue-; il ne paraît
plus y avoir que la tache de* l’épaule, et celle-ci s’ëffâcei
meme quelquefois presque entièrement: C’est là ce qui me^
porte à croire que le X. pericoptès de M. Muller ne diffère
de notre Hydrocyon hepsetus que par l’âge, ou par des
dinërêncés qui tiennent à l’époque de l’année où on a pris
le poisson.
Les caractères que nous fondons sur Tçxameti des dents
ne peuvent laisser de ddute à cet égard.
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