
la tête; c’eft une heure après midi où l’on prend fon repas, que nous appelions
le diner ; les Grecs le nomment Arifton. Serapis étoit auffi appelle
communément le dieu à fept lettres, parce qu’il y en avoit autant dans fon
nom ; & ce pourroic être par rapport à ces fept lettres qu’on l’auroit mis
pour fignifier la feptiéme heure. Une femme couchée marque la huitième
heure, parce que c’étoit alors qn’on prenoit quelque repos, qu’on dormoit,
8c qu’on faifoit ce qu’on appelle la méridienne. La neuvième heure eft marquée
par une efpeee d’infecte, qu’il neft pas aifé de reconnoître. Une grenouille
marque la dixiéme heure, parce que c eft alors que les grenouilles
commencent à coaffer Tentant approcher la nuit. L’onzième heure eft lignifiée
parune oye,peut être parce que les oyes le retirent vers cette heure-là.
Une femme qui tient un voile tendu & plein d’étoiles, marque la douzième :
cette figure de femme voilée & étoilée eft l’image de la nuit comme nous
avons dit tant de fois; & cela fait voir que chaque heure du jour marquée
par fon fymbole, fe prend ici dans toute fon,étendue; car c’eft la nuit qui
termine la douzième. Les Bafilidiens, qui faifilfoient tout ce que les payens
8 c les mythologues avoient inventé 8c imaginé, avoient apparemment pris
d ’eux cette maniéré de marquer les heures par des fymboles.
Ce n om , les Heures; chez les Crées 9&1 fignifioient 8c les faifons de
l’année, 8c les heures du jour, enforte qu’ils avoient des heures de l’année,
comme des heures de chaque jour en particulier : ils comptoient dans les
plus anciens temps trois faifons, comme nous avons déjà dit ; depuis ils en
comptèrent quatre. Les heures du jour étoient chez la plupart au nombre
de douze; mais depuis un grand nombre de fiecles, on divifoit le jour en
quatre principales parties, comme on obferve fouvent dans le nouveau
Teftament. La troifiéme heure, la fixicme, la neuvième & le foir, que nous
appelions en ftyle Eccléfiaftique, Tiercé, Sexte, None 8c Vêpres: peut être
que-ces heures du jour répondent aux heures de l’année, enforte que la troifiéme
heure repréfente le Printemps ; la fixiéme l’Été; la neuvième l’Automne;
le foir l’Hy ver.
calàthurn geftàt capîtê." Eft autèra ilia prima po-
meridiana hora, qua prandium Græcis açiçov fuml-
tur. Serapis porro appellabatur «^«Tof -3-sàf
fepeem litterarum deus, quia toeidem irrejus nomine
litteræ numerant-ur. Hinc força (lis oecafipne
fu in ta feprem litterarum deum ad feptimam eon-
fîgnandam horam deputarùnt, Muller decumbens
odfcavam horam diei effert, quoniam ilia hora po-
meridianam quietem , & fomnum capere folébant.
Nona hora infeóko quôpiam notatür , non vulgaris
nec- notæ formæ. Rana deeimam diei horam
exhibet, quia tum ranæ jam c-ad'ente foie coaxare
ïncipiunc. Undecîmâm horam anfér répræfencat-,
quia force ilia hora anferes recepcui eanunç & ad
quiefeendum properanc. Mulier expanfo ftellifque
refperfö vélo duodecimam & poftremam diei horam
aperce monftrât. Hæc mulieris velatæ forma ,
eu jus vélum ftellis qppletum eft, vulgariflîma oc-
curric Noôfcis imago. Hinc porro încelligas fihgulaa
diei horas fuis fÿmbolis diftinétas féeundum co-
tum deeursûs fui fpacium accïpi j ficque duodeeimam
horam qua parce definebac,’dèpi€tam 'fuîlîe:
eanox'erat, quæ horam duodecimam cerminabac.
BaGlidiani qui omnia pene profanorum mytholb-
gorumque de-liramenra àrripiebanc , in ufunique
fuum convfercebanc, ex illis, uc veriiimile éft,
hune ricum j nempe figuris & fÿmbolis horas ex-
primendi, lîauferanc.
Horæ ergo &fct/ , âpüd- GræcoS & anni tempefta-
ces & hor'âs. diei fignifieabahc ; ica üi illæ • horæ
anni, hæ horæ diei efîènt. Horæ aucem anni quæ
tres primo numerabantur, quatuor pofteà eonftî-
tutæ fünt. Horæ vero diei duodecim, uc pluri-
raura numerabantur ; féd jam âb; antiquis dies ici
quatuor præcipué partes, drnfâ fuit, & per horas
tertiam , fëxrâm nopam & vefperam plerique
partes- d-ièi diftinguebant ;■ id qtfód obfervatur paf-
fim in-novo Teftamentoi Förcafté’;vero diei horæ
cum anrii rioris eonfon abator, ita- uc hora- rertia
ver, fe^ta1 æftacem, nonaatotumnu-m, vefpera hie-
mera repræfentaréc.
L I V R E IL
Qui comprend Jupiter, & fes freres & foeurs,
Junon, Vefta, Neptune, Pluton & Cérès.
C H A P I T R E P R E M I E R .
I, Jupiter ColoJJal de Verfailles efl un chef-d'oeuvre. IL Venus de Rome à Be-
fançon y & de Befançon à Verfailles. 111. Enumération des principales ftatuës
de Jupiter y qui étoient dans l'ancienne Rome. IV. Ce Jupiter par oit être celui
de Samo s tranfporté d Rome y &* fait par le fameux Myron s preuves.
I. T E Jupiter de la planche qui fuit repréfente la ftatuë Coloffalle de
8 Jupiter, quon voie dans le jardin de Verfeilles 1 au fond d’une allée >
-■— J à main gauche en defeendant vers le Théâtre d’eau. Cette ftatuë
eft de la plus belle antiquité, & ne cede en rien aux Hercules Farnezes,
aux Apollons de Belveder 3 aux Meleagres de Picchini, & â quelques autres
ftatuës antiques 5 qui font aujourd’hui l’admiration de tous les connoiflèurs.
Elle a eu le deftin de plufieurs autres pièces excellentes, qui ont été longtemps
négligées , ou regardées Amplement comme’ de beaux ouvrages,
fans qu’on s’apperçût qu elles meritoient de tenir rang parmi ce petit nombre
de miracles de l’a r t, qui fe diftinguent au-deflus de tous les autres. Tel
eft ce tronçon de ftatuë qu’on montre aujourd’hui au Belveder du Vatican ,
& qu’on appelle le torfo de Miquelange, parce que ce fut ce grand homme
qui reconnut le premier que cette ftatuë mutilée , qui n’a ni tê te , ni bras,
ni jambes * étoit un des plus beaux ouvrages qui feit forti des mains des
L I B E R II.
Qui Jovem complecïitur & fratres ipfius ac for or es , Junonem y Veßam ,
Neptunum > Vlutonem 3 Cererem.
C A PU T PR IM UM .
1. Jupiter Colojfaus Verfaliis egregium dr
fingularijjimum opus . 1 1 . Roma Vefontio-
nem, Vefentione Verfalias tranflatus. I I I .
Enumerantur pracipua Jovis fla t ha quA in
Roma veteri er ant. IV . Hie Jupiter vi~
detur ex Santo Romam tranflatus, & opus
ejje Myronis.
h T Upiter ille qui in fequenti Tabula confpiei-
I cur, Jovem ilium Colofifeum repra^fenrac qui
J in horcis Verfalianis vificur, in extremo fub-
uiali ambulacro, ad larvam defeendenti bus adThea,-
trum, uc vocanc, aquaticum. Ha:c ftatua elegan-
tillimaqi antiquitacem redolec, nec inferior eft
eximiis illis fculpcorîæ arcis opificiis, Hercule Far-
nefiano , Apolline Belvederenfi, Meleagro Picchi-
nienfi , aliifque veceribus ftacuis, quæ hujuftnodi
rerum pericos in fui admirationem rapiunc. Idip-
fum illi quod aliis excellencillimis ftacuis accidir,
quæ diu auc negle&æ fuerunc , vel ea folum exi-
ftimacione habicæ , qualî aliquid non vulgare præ
fe ferrenc, nec camen advercerccur eas cum cxce-
ris areïs miraculis locandas e(ïè, quæ præ reliquis
omnibus fufpiciebancur. Hujufmodi eft ille ftaruæ
cruncus qui hodieque in Belvedere Vacicani vifi-
cur , vulgarique idiomace appellatur , il torfo ai
Michelangelo ; quoniam infignis ille vir prior ani-
madvercic hanc cruncam ftaruam , capice , brachiis,
cruribufque mutilam, inter præftanriffima perreiffi-
morum fculp.corum opera efle computandam : pari
P l.
xvnr.