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que cej dieux paroiffent ici tels qu’on les voyoit la nuit , dont ce voile eft
la marque. Dans la grande image fuivante, Neptune paroît le premier lût
un char à quatre chevaux ; ce ne font pas des chevaux marins > mais de Forme
ordinaire : il tient Ion trident, 6c il eft voilé comme ci-devant. Au-def-
fous de lui eft un jeune dieu marin qui tient une fléché, monté fur un Dauphin
qui mord un infeéte. Devant celui-ci on vok. un cheval marin , & fur
la même ligne une déeffe marine voilée alfife fu r un Dauphin. Ces dieux
marins font par tout entremêlés de Dauphins , d’autres poifl'ons & d’infeétes.
On voit enfuite une barque de pêcheurs , dont l’un tire les filets qu’il a
jettes pour prendre du poilfon. Un jeune dieu marin qui vient enfuite le
tient fur un Dauphin : c’eft peut-être le jeune Palemon, qui alloit, félon
Paufanias, fur un Dauphin dans la troupe des dieux marins ; c’eft ce jeune
Palemon auquel etoient dédiés les jeux Ifthmiques , dit le même auteur,
p. i o 8. il tient un trident pour animer ce femble fa voiture. Après vient une
Victoire ailée , qui tient une palme : elle va fur deux chevaux marins. Il eft
difficile de dire ce que fait cette victoire parmi les dieux marins : c’eft un nouveau
phénomène qu’il n’eft pas aifé d’expliquer. Les deux Néreïdes qui
viennent enfuite font l’une fur un monftre marin , & l’autre fur un Dauphin.
Après vient la barque a deux bateliers, qui ramenr : ce qu’il y a de fingu-
lier eft que c’eft un jeune garçon allant fur un dauphin dans les ondes, qui
pêche & qui jette le poiffon dans la barque. Au milieu du tableau paroiffent
fur deux Dauphins deux Cupidons marins, dont l’un tient un trident. Une
autre image reprélènte fur un cheval marin , une Nereïde qui fo couvre d’un
grand voile. L’image quarrée eft par compartimens qu’on apperçoit tout
d ’un coup ; ce font des Nereïdes fur des chevaux, ou fur des monftres
marins, des Cupidons marins, des Dauphins , poiffons, infeétes. Cette planche
renferme le plus grand théâtre de dieux marins qu’on ait encore vu
tabula: obfervatur , quo fignificatur hofee deos Victoria alata, palmam tenens, marinis equis duo»
hîc ica comparere & cerni ut noctu videbantur. In bus vëôta. Quid inter deos marinos Victoria fà-
majori illo fehemate fequenci Neptunus prior cer- ciat, non fat percipio. Nova rës eft quam vix ex-
nitur in curru quatuor equis junélo j non quidera plicare poflisj Duæ Nereides quæ fequuntur, in-
inarihis equis , fed vulgaris formas ; tridentem por- fident alia marino monftro , alia delphino. Duo-
ro tenet, velo opérais'ut antea. Sabtus ilium ju- businftruótaremigibusfcaphadeindevifitur,quod-
venis deus marinus adeft, fagittam tenens, ve£tus que hîc admodum fingulare fufpicias , imber-
delphino , qui infe&um morder. Coram illo ftat bis juvenis delphino veótus in undis pifeatur, pif-
eqüus' marinus, & cóntinenter marina quædam cefqué^mTcapnam conjicît. In mëdib t'am nuhîe-
dea velata delphinoque perinde veeba. Hæc porro _ rofæ marinorum çctivopivav catervæ, Cupidines ma-
manna numina inter delphihos , pifees , infedta rini duo , totidem delphinis infiftunt, alter autem
verfahtur. Poft hæc vifitur pifeatorum fcapha , Cupido tridentem tenet. In alio opere Mufivo ,
quorum alius immiflà retia extrahit ad pifeium ëtjuö mârino prægrandi infidet Nereis , quæ am-
capturam. Hinc juvenis marinus deus delphino pliflimo1 velo caput obnubit. In quadrata alia ima-
infiftit ; eft fortafle juvenis ille Palæmon, five Por- gine diftinôtis delineatifque partibus confiante, ut
tunus deus, qui, ut paùlo ante narrabat Paufanias, unointuitu deprehenditur, vifuntur Nereides equis
in marinorum numinum caterva delphino vehe- vel monftris marinis infidentes, Cupidines marini,
batur. Huic Palæmoni adolefcenti facri erant ludi delphini, pifces > infe&a. In hac itaque tabula ma-
Ifthmici , referente eodem fcriptore p. 108. Tri- rinorum deorum theatrum eft quantum nufpiam,
dentem porro tenet, quo vehënti fe delphino ani- ut puto , "vifum fuit,
mos façiat, uti quidem videtur. Poftéa fequitur ' •
CHAPITRE